: Document France 2 Syrie : au cœur de la vieille ville d'Alep, ravagée par la guerre
Pour la première fois depuis le début de la guerre, une équipe de télévision occidentale a pu entrer dans la citadelle de l'ancienne capitale économique du pays.
Depuis plus de quatre ans, les soldats du régime syrien défendent ce bastion fortifié contre les opposants et les jihadistes. A Alep, le palais royal du XIIIe siècle domine la vieille ville, ravagée par les combats. Pour la première fois, depuis que le conflit a atteint la deuxième ville de Syrie, dans le nord-ouest du pays, à l'été 2012, une équipe de télévision occidentale a pu entrer dans la citadelle et filmer les ravages de la guerre.
Souk en ruines et ville ravagée par les obus
Avant la guerre, des dizaines de milliers de touristes se pressaient pour admirer les bas-reliefs, l'amphithéâtre ou le musée. Désormais, il faut soulever des sacs de sable pour découvrir ce qu'il reste de ces chefs-d'œuvre. Les barils d'explosifs largués par l'armée syrienne, tout comme les roquettes artisanales fabriquées par les opposants ont éventré les murs.
Depuis la citadelle, stratégique pour contrôler la ville, les militaires syriens peuvent observer un décor apocalyptique, une ville ravagée par les obus et désertée. En contre-bas, aucun bâtiment n'a été épargné. La mosquée a perdu son dôme et le vieux souk a été dévasté.
Alep, point stratégique près du fief des jihadistes
A Alep, les combats font rage. L'ancienne capitale économique du pays est divisée entre quartiers ouest, contrôlés par le gouvernement, et quartiers est, sous contrôle rebelle. La province éponyme, voisine de celle de Raqqa, dont le chef-lieu est la capitale du groupe jihadiste Etat islamique, est quasi entièrement aux mains du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, de ses alliés islamistes ou de l'Etat islamique.
En difficulté l'été dernier, les troupes de Bachar Al-Assad ont repris l'offensive depuis le début de l'intervention de la Russie. Le fidèle allié de Damas a mené des milliers de frappes aériennes depuis le 30 septembre. Ces derniers mois, les forces prorégime, appuyées par ces bombardements de l'aviation russe, ont réussi à gagner du terrain, progressant vers le sud et le sud-est de la ville.
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