Depuis Téhéran, le président égyptien s'en prend au régime syrien
Un sommet des pays non-alignés se tient en Iran jeudi et vendredi.
SYRIE - Il faut remonter à 1979, année de la révolution islamique, pour voir un président égyptien poser le pied en Iran. Du coup, la visite du président Mohamed Morsi pour le sommet des pays membres du Mouvement des non-alignés jeudi 30 août était attendue. Et il n'a pas ménagé l'Iran en dénonçant le régime syrien de Bachar Al-Assad, soutenu inconditionnellement par Téhéran.
"La révolution en Egypte était un pilier du printemps arabe, elle a commencé quelques jours après la Tunisie, a été suivie par la Libye et le Yémen, et aujourd'hui la révolution en Syrie [vise] le régime oppressif" de ce pays, a-t-il déclaré. En réaction, la délégation syrienne a quitté l'assemblée, selon l'agence officielle égyptienne.
Mais Mohamed Morsi a tempéré : "L'Egypte est prête à travailler avec toutes les parties pour faire que le sang s'arrête de couler." Le conflit syrien a donné au président égyptien une occasion de tendre la main à Téhéran, après trente-deux ans de brouille entre les deux pays. Il a proposé à la mi-août l'idée d'un comité régional quadripartite comprenant l'Egypte, l'Iran, l'Arabie saoudite et la Turquie pour chercher une solution à la crise syrienne. L'initiative a été bien accueillie par Téhéran, qui cherche à participer à un règlement du conflit en dépit de l'hostilité des Etats-Unis et de l'opposition syrienne à son égard.
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