"Crimes de guerre" à Alep : la France hausse le ton mais Poutine maintient sa venue à Paris

Face à Vladimir Poutine, le chef de l'Etat français a haussé le ton dimanche 9 octobre. François Hollande a déclaré qu'il se posait la question d'une rencontre avec son homologue russe, lors de sa visite à Paris, le 19 octobre prochain, pour l'inauguration d'une cathédrale orthodoxe russe et d'un centre culturel. Malgré cette interrogation officielle, le Kremlin fait savoir qu'il continue les préparatifs de la visite, ainsi que l'a constaté Marc Crépin, envoyé spécial permanent de franceinfo à Moscou.

Aucun changement sur le calendrier

Pour le président russe, la visite du 19 octobre prochain à Paris est maintenue. Vladimir Poutine n’imagine même pas qu’elle puisse être remise en question. Avant de s’envoler vers la Turquie lundi 10 octobre, le porte-parole du chef d’Etat russe, Dmitri Peskov, a répondu à quelques questions de la presse. Il a affirmé que les préparatifs de ce voyage se poursuivaient. Cette affirmation signifie que l’Elysée n’a pas encore directement avisé le Kremlin de sa décision ou que la décision française n’a pas encore été prise.

Chacun campe sur ses positions

Vladimir Poutine qui est censé inaugurer le nouveau centre spirituel et culturel orthodoxe russe de Paris, ainsi qu’une exposition, ne change pas son programme. La seule nouveauté est que la rencontre prévue avec François Hollande pour évoquer la situation en Syrie est moins certaine. Quoiqu’il en soit, l’annulation du déplacement de Vladimir Poutine en France ne changerait rien à la position du Kremlin sur la Syrie et du soutien qu’il apporte au régime de Bachar Al-Assad. Une remise en cause du calendrier ne changerait rien non plus aux menaces françaises de poursuites pour crimes de guerre en Syrie.