"Crimes de guerre" à Alep : Hollande hausse le ton face à Poutine
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, 290 personnes dont 57 enfants ont été tuées à Alep par des tirs d'artillerie depuis le lancement de l'offensive le 22 septembre.
Face à Vladimir Poutine, François Hollande hausse le ton. Dans un entretien à l'émission "Quotidien" diffusé dimanche 9 octobre, le chef de l'Etat laisse entendre qu'il pourrait refuser de rencontrer son homologue russe en raison du soutien accordé par son armée aux forces de Bachar Al-Assad en Syrie.
Est-ce que nous pouvons encore faire en sorte qu’il puisse arrêter ce qu’il commet avec le régime syrien, c’est à dire l’appui aux forces aériennes du régime, qui envoie des bombes sur la population d’Alep ? (...) Si je le reçois, je lui dirai que c’est inacceptable, que c’est grave même pour l’image de la Russie.
François Hollande enchaîne en brandissant la menace d'une saisine de la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre de Vladimir Poutine et de Bachar Al-Assad. Pour le président de la République, les civils d'Alep "sont des populations qui aujourd’hui sont victimes de crimes de guerre. Et que ceux qui commettent ces actes auront à en payer la responsabilité, y compris devant la Cour pénale internationale".
Près de 300 morts depuis fin septembre
Sur le terrain, régime syrien et rebelles se sont encore affrontés violemment dimanche, après l'échec d'une nouvelle tentative diplomatique pour apaiser les souffrances de la population.
Plus de deux semaines après le début d'une offensive d'envergure dans la deuxième ville de Syrie, les forces prorégime, appuyées par les frappes de son allié russe, continuent de progresser rue après rue pour reprendre les quartiers est d'Alep, contrôlés par les rebelles depuis 2012.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, 290 personnes dont 57 enfants ont été tuées à Alep par des tirs d'artillerie et surtout des raids aériens du régime et de Moscou depuis le lancement de l'offensive le 22 septembre.
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