Ce que l'on sait du raid aérien qui a tué 22 enfants et six enseignants en Syrie
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a réclamé, jeudi, une "enquête immédiate" sur le bombardement meurtrier d'une école de la province d'Idleb.
L'horreur a frappé une école dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, mercredi 26 octobre. Vingt-deux enfants et six enseignants ont été tués dans un raid aérien. Selon l'Unicef, il pourrait s'agir "de l'attaque la plus meurtrière contre une école depuis le début de la guerre" en Syrie, il y a cinq ans et demi.
Que s'est-il passé ?
Une bombe est tombée à l'entrée de l'école au moment où les enfants étaient évacués en raison des bombardements, a affirmé à l'AFP un militant anti-régime du Idleb Media Center.
La province d'Idleb est un bastion de Jaich al-Fatah (l'Armée de la conquête), une coalition regroupant des rebelles islamistes et des jihadistes de Fateh al-Cham, anciennement Front al-Nosra, jusqu'à sa rupture officielle avec Al-Qaïda.
Qui est responsable de ce raid aérien ?
Ces bombardements ne peuvent être que l'œuvre des Russes ou du régime syrien, selon le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault. "Qui est responsable? En tout cas, ce n'est pas l'opposition, car pour bombarder il faut des avions. Ce sont soit les Syriens, le régime de Bachar Al-Assad, soit les Russes", a-t-il affirmé.
Des accusations balayées par Moscou. "C'est un mensonge. La Russie n'a rien à voir avec cette terrible tragédie", a rétorqué la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Comment réagit la communauté internationale ?
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exigé jeudi une "enquête immédiate et impartiale". "Si elle est délibérée, cette attaque peut s'apparenter à un crime de guerre", a-t-il ajouté.
De son côté, l'ex-Premier ministre britannique et envoyé spécial de l'ONU pour l'éducation, Gordon Brown, a réclamé une enquête de la Cour pénale internationale (CPI) pour "crime de guerre".
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