Reportage dans les rues de Damas avec Valérie Crova, envoyée spéciale de France Info
Depuis le début des violents combats dans Damas il y a cinq jours,
la population vit dans la crainte des bombardements de l'armée régulière contre
l'Armée syrienne libre, notamment à l'aide d'hélicoptères. Fuyant cette
recrudescence des violences, "plus de 18.600 Syriens sont venus depuis mercredi
de Syrie par le poste-frontière de Masnaa dans l'est du Liban, parmi eux de
nombreux sont originaires de Damas et de sa province" , a déclaré une
source sécuritaire libanaise. L'envoyée spéciale de France Info, Valérie Crova, a rencontré ces habitants qui ne songent qu'à une chose : fuir.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme a arrêté son sinistre décompte
pour la journée de jeudi plus de 300 morts. Ce qui constitue la journée la plus sanglante
depuis le début de la révolte dans le pays à la mi-mars 2011. En réponse à l'attentat
de mercredi qui a coûté la vie à deux proches du régime, Bachar al-Assad a
promis de mater la rébellion avant le début du Ramadan. Il pourrait s'être
réfugié sur la côte méditerranéenne, dans le fief de la minorité alaouite à
laquelle il appartient.
L'intégralité des postes-frontières entre Irak et Syrie aux
mains de la rebellion
Mais sur le terrain
l'Armée syrienne libre avance inexorablement ses positions. "La totalité des
postes-frontières entre l'Irak et la Syrie est désormais sous
le contrôle de l'Armée syrienne libre" , a
déclaré le vice-ministre de l'Intérieur irakien, Adnan al-Assadi. Les autorités
irakiennes ont de leur côté fermé jeudi soir le principal poste-frontalier avec la Syrie,
à Kaim, et y ont envoyé des soldats.
Les rebelles contrôlent également la
ville frontalière de Djarablous, qui compte environ 25.000 habitants, un lieu
de passage vers la Turquie situé à 400
km au nord-ouest de Damas.
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