Quinze pays interdisent encore aux femmes de travailler sans l'accord de leur mari
Dans un rapport publié mardi, la Banque mondiale a étudié les inégalités homme-femme dans 143 pays. Conclusion : "il reste encore beaucoup à faire".
Peut mieux faire. C'est la conclusion du rapport de la Banque mondiale, publié mardi 24 septembre, sur l'égalité homme-femme dans 143 pays du monde. "De nombreuses sociétés ont accompli des progrès, s'engageant petit à petit à supprimer les formes tenaces de discrimination contre les femmes, mais il reste encore beaucoup à faire", souligne le président de l'institution, Jim Yong Kim, en préambule du rapport sur "Les femmes, les affaires et le droit".
Francetv info a listé trois points sur lesquels il y a encore des progrès à faire.
Quinze pays leur interdisent de travailler sans l'accord de leurs maris
Dans ces pays, la loi donne le droit aux hommes de s'opposer au fait que leurs femmes exercent une activité professionnelle. C'est le cas notamment en Iran, en Syrie, en Bolivie, au Gabon et en Guinée-Conakry. Dans ce dernier pays, les femmes doivent saisir les tribunaux pour faire annuler la décision de leur mari de s'opposer, "au nom des intérêts de la famille", à ce qu'elles entrent dans la vie active.
Dans 79 pays, certains métiers leur sont interdits
Selon le rapport, ces pays se trouvent principalement en Europe de l'Est et en Asie centrale. En Russie par exemple, les femmes ne peuvent pas exercer 456 professions, comme conducteur de camion agricole, aiguilleur de trains ou... plombier.
Dans 29 pays, les hommes sont systématiquement les "chefs de familles"
En Arabie saoudite, au Honduras ou au Sénégal, la loi fait systématiquement des hommes les "chefs de famille" et leur confie ainsi le contrôle de "décisions cruciales" sur le choix du lieu de vie, l'obtention de documents officiels (passeports, carte d'identité...) ou l'ouverture d'un compte bancaire.
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