A bord de leur véhicule, la famille Moulin-Fournier ne sedoutait pas que la visite des merveilles du parc naturel de Waza, au nord duCameroun, finirait ainsi. Au petit matin mardi, le couple, ses quatreenfants et une autre personne, qui pourrait être un oncle, ont été enlevés parhuit hommes armés, aux abords de la ville de Dabanga.Le père, cadre reconnu chez GDF SuezLa famille Moulin-Fournier, constituée des parents Tanguy etAlbane, et des quatre garçons Clarence, Maël, Andéol et Eloi, âgés de 5, 7, 9 et 12 ans, était arrivée à Yaoundé, la capitale du Cameroun, en septembre 2011.Le père occupe un poste important, directeur-adjoint de la stratégie, au seinde l'entreprise française GDF Suez. Il travaillait depuis plusieurs moissur un projet de liquéfaction de gaz naturel à Kribi, une ville posée sur la côte, à 240 kilomètres de la capitale.Tanguy Moulin-Fournier, âgé d'une quarantaine d'années, a toujoursprivilégié l'expatriation dans sa carrière professionnelle. Après des études àMilan, au lycée Stendhal, puis un diplôme obtenu dans une école de management deLyon, il occupera des fonctions importantes chez EDF jusqu'en 2004, puis chezGDF Suez. Sa carrière lui fera visiter une bonne partie de l'Europe de l'Est,de Grèce en Albanie, en passant par la Bulgarie et la République tchèque, maissurtout la Roumanie. L'homme parle quatre langues en plus du français : l'anglais,l'allemand, l'italien et le roumain.La famille garde le silenceSelon Le Parisien, Albane, la mère, fille de viticulteursinstallés dans le Rhône, avait de son côté suivi des études de restauration d'œuvresd'art. A Yaoundé, où ils sont installés depuis un an et demi, les enfants,toujours selon Le Parisien, sont scolarisés à l'école internationale LeFlamboyant.Sur place, leurs relations et amis parlent d'un père "prudent" , qui n'aurait jamais mis sa famille en danger s'il avait eu connaissance d'un danger potentiel.Joints mercredi, les proches, et particulièrement lesparents de la mère de famille, sont plongés dans l'angoisse, et préfèrent pourl'instant garder le silence.A lire aussi > Ce que l'on sait du rapt des Français au Cameroun