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Qui sont les sept Français enlevés au Cameroun ?

Les sept Français enlevés mardi matin près de Dabanga au nord du Cameroun, font partie d'une seule et même famille, les Moulin-Fournier. Une famille expatriée dans le pays depuis septembre 2011. Le père est un cadre de GDF Suez. En France, leurs proches ont fait part de leur inquiétude.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Maxppp)

A bord de leur véhicule, la famille Moulin-Fournier ne se
doutait pas que la visite des merveilles du parc naturel de Waza, au nord du
Cameroun, finirait ainsi. Au petit matin mardi, le couple, ses quatre
enfants et une autre personne, qui pourrait être un oncle, ont été enlevés par
huit hommes armés
, aux abords de la ville de Dabanga.

Le père, cadre reconnu chez GDF Suez

La famille Moulin-Fournier, constituée des parents Tanguy et
Albane, et des quatre garçons Clarence, Maël, Andéol et Eloi, âgés de 5, 7, 9 et 12 ans, était arrivée à Yaoundé, la capitale du Cameroun, en septembre 2011.
Le père occupe un poste important, directeur-adjoint de la stratégie, au sein
de l'entreprise française GDF Suez. Il travaillait depuis plusieurs mois
sur un projet de liquéfaction de gaz naturel à Kribi, une ville posée sur la côte, à 240 kilomètres de la capitale.

Tanguy Moulin-Fournier, âgé d'une quarantaine d'années, a toujours
privilégié l'expatriation dans sa carrière professionnelle. Après des études à
Milan, au lycée Stendhal, puis un diplôme obtenu dans une école de management de
Lyon, il occupera des fonctions importantes chez EDF jusqu'en 2004, puis chez
GDF Suez. Sa carrière lui fera visiter une bonne partie de l'Europe de l'Est,
de Grèce en Albanie, en passant par la Bulgarie et la République tchèque, mais
surtout la Roumanie. L'homme parle quatre langues en plus du français : l'anglais,
l'allemand, l'italien et le roumain.

La famille garde le silence

Selon Le Parisien, Albane, la mère, fille de viticulteurs
installés dans le Rhône, avait de son côté suivi des études de restauration d'œuvres
d'art. A Yaoundé, où ils sont installés depuis un an et demi, les enfants,
toujours selon Le Parisien, sont scolarisés à l'école internationale Le
Flamboyant
.

Sur place, leurs relations et amis parlent d'un père "prudent" , qui n'aurait jamais mis sa famille en danger s'il avait eu connaissance d'un danger potentiel.

Joints mercredi, les proches, et particulièrement les
parents de la mère de famille, sont plongés dans l'angoisse, et préfèrent pour
l'instant garder le silence.

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