Que vont chercher les particuliers dans les paradis fiscaux ?
Jean-Jacques Augier, l'ancien trésorier de campagne de François
Hollande, est le seul nom français cité dans l'enquête rendue publique jeudi
sur les milliers de documents concernant les paradis fiscaux. Mais d'après Le
Monde , la liste des investisseurs dans des sociétés offshores comporte 130 noms
de ressortissants français. Qui sont-ils ? Pourquoi investir dans les paradis
fiscaux ?
Sur France Info. Jean-Jacques Augier explique que ses
placements dans une société domiciliée aux îles Caïman n'ont rien d'illégal
"et aucun avantage fiscal n'a été obtenu ni recherché. De toute façon, je
tiens mes comptes à la disposition des autorités ".
L'ancien trésorier de François Hollande a raison : faire des investissements ou posséder un compte dans une banque domiciliée dans un paradis fiscal est tout à fait légal... à condition de les déclarer.
Un paradis pour abriter sa fortune
Mais qu'en est-il des autres Français alors que, d'après un rapport de Solidaires-Finances publiques, la fraude fiscale en France atteindrait 60 à 80 milliards d'euros ?
L'enquête ne dévoile
par leur identité. Mais pour Thierry Lamorlette, auteur du guide critique et
sélectif des paradis fiscaux, les paradis fiscaux attirent plusieurs catégories de personnes :
Ceux qui investissent dans les paradis fiscaux. Dans "le tourisme, la pêche, ou un programme immobilier, par exemple ".
Les particuliers abritent 6.000 milliards d'euros dans les
paradis fiscaux
Que leur activité soit légale ou non, l'activité des ménages
dans les paradis fiscaux à un lourd impact sur les finances des Etats. C'est ce
que Gabriel Zucman appelle "la richesse manquante des nations ".
Le doctorant de l'Ecole d'économie de Paris vient d'y
consacrer une étude. "En comparant les dettes et les créances mondiales,
je trouve qu'il y a environ 8% du patrimoine des ménages qui est détenu dans
les paradis fiscaux à l'échelle mondiale. " Concrètement, cela représente
6.000 milliards d'euros. Pour la France, la somme est estimée à 200 milliards
d'euros.
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