Vers de nouvelles sanctions contre l'Iran ?
L'Iran va produire dès demain de l'uranium enrichi à 20% et construira au cours de l'année dix nouveaux centres d'enrichissement d'uranium. Les nouvelles annonces des autorités iraniennes s'apparentent à du "chantage" , dénonce Bernard Kouchner. "Puisque la négociation n'est pas possible" affirme le ministre des Affaires Étrangères, "nous ne pouvons pas appliquer autre chose, hélas, que des sanctions".
Sur ce dossier, la France fait valoir une "convergence de vues totale" avec les États-Unis.
Lors d'une rencontre avec le ministre de la Défense Hervé Morin cet après-midi, le chef du Pentagone a lui aussi estimé que la "voie des pressions" était "la seule qui reste". "Cela nécessitera un travail en commun de l'ensemble de la communauté internationale" reconnaît Robert Gates.
Mais "l'ensemble de la communauté internationale" n'est visiblement pas convaincu du bien-fondé de nouvelles mesures contre Téhéran. Paris et Washington auront même sans doute du mal à atteindre le quota de neuf voix au Conseil de sécurité de l'ONU pour faire adopter une résolution allant dans ce sens.
_ Pour le moment, seul Moscou a fait part de son soutien. Au contraire, Pékin ne cache pas son hostilité. "Nous n'avons pas encore convaincu les Chinois" reconnaît Bernard Kouchner. "Je crains qu'il y ait une discussion longue". D'autant que plusieurs pays émergents, membres temporaires du Conseil, pourraient eux aussi faire la sourde oreille aux arguments français et américains.
Et encore faut-il savoir en quoi consisteront les sanctions. Rien n'est décidé pour le moment. Robert Gates explique seulement que "la communauté internationale ne veut pas que les Iraniens souffrent de plus de privations que ce qui est absolument nécessaire". Reste donc à trouver comment punir le gouvernement sans nuire à la population.
Céline Asselot avec agences
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