Une ONG accuse des militants de Gaza d'avoir "violé les lois de la guerre"
Human Rights Watch estime que des Palestiniens ont délibérément visé des civils lors des affrontements avec Israël en novembre. L'ONG avait déjà critiqué l'armée israélienne pour des raisons similaires.
Des Palestiniens de la bande de Gaza ont "violé les lois de la guerre" en tirant des roquettes en direction de zones peuplées en Israël, au cours des affrontements du mois de novembre entre Gazaouis et Israéliens, a indiqué Human Rights Watch (HRW) dans un communiqué, lundi 24 décembre.
Une soixantaine de roquettes ont touché des sites peuplés
A partir des chiffres de l'armée israélienne, HRW a indiqué qu'environ "1 500 roquettes ont été tirées vers Israël entre le 14 et le 21 novembre" dont "au moins 800 ont touché Israël et 60 des zones peuplées". Et selon Sarah Leah Whitson, directrice pour le Proche-Orient au sein de l'organisation, "des groupes armés ont dit clairement dans leurs communiqués que leur objectif était de toucher des civils".
Au total, ces attaques "ont tué trois civils israéliens, blessé au moins 38 personnes, dont plusieurs gravement, et détruit des propriétés de civils", poursuit l'ONG, qui précise que les roquettes tirées depuis Gaza n'ont d'ailleurs pas atteint "les objectifs prévus en Israël et ont apparemment tué deux Palestiniens".
Pas "de justification légale" pour viser des civils
"Il n'y a tout simplement pas de justification légale pour tirer des roquettes vers des zones peuplées", a-t-elle ajouté. En temps de guerre, "les civils et infrastructures civiles ne doivent pas être les cibles d'attaques délibérées ou d'attaques qui ne font pas de distinction entre des civils et des cibles militaires", a ajouté le communiqué.
L'organisation déplore également que des militants à Gaza "tirent régulièrement des roquettes depuis des zones à forte densité, près de maisons, d'entreprises et d'un hôtel, mettant inutilement les civils en danger en cas de ripostes israéliennes". Enfin, l'ONG rejette l'argument de la branche armée du Hamas, le Jihad islamique, et des Comités de résistance populaire, qui jugent légitimes de viser des civils "en riposte à des attaques israéliennes ayant tué des civils à Gaza".
L'ONG avait déjà brocardé l'armée israélienne
HRW avait déjà rendu Israël responsable d'un raid sur une maison dans laquelle 12 Palestiniens avaient été tués. L'ONG avait aussi dénoncé l'armée israélienne pour avoir "violé les lois de la guerre" en visant des journalistes et des médias lors de son opération à Gaza en novembre.
Au total, 177 Palestiniens sont morts durant ces affrontements, dont plus d'une centaine de civils, et six Israéliens, dont quatre civils.
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