Turquie : incursions militaires en Irak autorisées par le Parlement
Cette motion, qui autorise pour un an le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan à attaquer les bases des séparatistes, a reçu l'aval de tous les partis politiques à l'exception du pro-kurde DTP (Parti pour une société démocratique).
Le vice-Premier ministre Cemil Ciçek, qui a défendu le texte, a insisté sur le fait que toute intervention aurait pour unique cible le PKK, qui lutte depuis 1984 contre le pouvoir central turc, et qu'Ankara n'avait aucune prétention territoriale sur l'Irak.
Cette perspective inquiète Washington et l'Otan, qui usent de tous les moyens de pression nécessaires pour que la Turquie s'abstienne de se lancer dans une opération susceptible de déstabiliser une région d'Irak jusque-là relativement épargnée par la violence. La Syrie, de son côté, s'est clairement rangée aux côtés d'Ankara.
La montée de la tension à la frontière irako-turque a propulsé le baril de pétrole à un niveau record proche des 89 dollars, fait plonger la livre turque et suscité de multiples appels à la retenue, notamment de la part des secrétaires généraux de l'Onu, Ban Ki-moon, et de l'Otan, Jaap de Hoop.
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