Tunisie : couvre-feu après de violentes manifestations
Pendant trois jours, des échauffourées ont opposé des centaines de manifestants à des policiers armés de matraques et de grenades lacrymogènes. Ce sont les propos de Fahrat Rajhi, à la tête du Haut Comité sur les droits de l'homme et les libertés fondamentales, qui ont mis le feu aux poudres. Rajhi, réputé pour son franc-parler, avait évoqué jeudi un possible coup d'Etat de fidèles du président déchu Zine ben Ali en cas de victoire des islamistes d'Ennahda aux élections législatives du 23 juillet.
Son limogeage n'a fait qu'aggraver la situation, les manifestants redoutant que le nouveau pouvoir ne revienne sur ses promesses d'instaurer la démocratie en Tunisie après 23 ans de régime autoritaire de Zine ben Ali. Des informations non confirmées font aussi état de violences dans la ville de Gabes, dans le Sud, et à Sidi Bouzid, dans le centre, d'où était parti le mouvement de contestation en décembre.
Le couvre-feu instauré dans la soirée s'applique de 21H00 à 05H00 (22H00 à 06H00 GMT) et est en place pour une durée indéterminée, ont déclaré les ministères de l'Intérieur et de la Défense dans un communiqué.
Caroline Caldier, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.