La production de pétrole de l'Arabie saoudite chute de moitié après une attaque de drones
Les deux sites touchés par des attaques de drones représentent environ 50% de la production totale d'Aramco, la compagnie nationale saoudienne d'hydrocarbures. Des rebelles yéménites ont revendiqué ces destructions, mais les Etats-Unis accusent l'Iran.
La production de pétrole de l'Arabie saoudite, le plus gros exportateur mondial d'or noir, est temporairement réduite de moitié après une attaque de drones. Ces destructions, revendiquées par les rebelles yéménites, ont provoqué samedi 14 septembre des incendies dans deux sites du géant Aramco, la compagnie nationale d'hydrocarbures saoudienne. L'action a été aussitôt condamnée par les Etats-Unis, qui ont accusé l'Iran d'en être responsable.
Il s'agit de la troisième attaque du genre en cinq mois contre des infrastructures du mastodonte pétrolier. Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed Ben Salmane, a affirmé que son pays avait "la volonté et la capacité de faire face et répondre à cette agression terroriste", au cours d'un entretien téléphonique avec le président américain, Donald Trump.
5% de la production mondiale de brut quotidienne
Mais ces attaques ont conduit à "la suspension provisoire de la production" sur les deux sites touchés, ce qui représente environ 50% de la production totale d'Aramco. Ces installations temporairement mises à l'arrêt produisent en temps normal 5,7 millions de barils par jour. Soit environ 5% de la production mondiale de brut quotidienne.
"Les Etats-Unis condamnent fermement l'attaque d'aujourd'hui contre d'importantes infrastructures énergétiques. Des actions violentes contre des zones civiles et des infrastructures vitales pour l'économie mondiale ne font qu'aggraver les conflits et la méfiance", a pointé la Maison Blanche après cet appel téléphonique entre Mohammed Ben Salmane et Donald Trump.
Les équipes de sécurité d'Aramco sont intervenues pour éteindre des incendies à Abqaiq et Khurais. "Les deux incendies ont été maîtrisés", selon le ministère de l'Intérieur. Une enquête a été ouverte et les autorités ont renforcé la sécurité autour des deux sites visés.
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