Syrie : au moins 100 étudiants arrêtés à Damas
Les forces de sécurité du régime syrien ont pris d’assaut hier la Cité universitaire de Damas. Des étudiants y étaient réunis pour demander la libération de 11 étudiantes arrêtées dans la journée. Les milices pro-régime et des agents de sécurité s’y seraient introduits, frappant les jeunes gens avec des matraques.
"L’un des étudiants, grièvement blessé, est hospitalisé à l’hôpital de Mouassat, sous haute surveillance", précisent les Comités de coordination locale, qui chapeautent les militants pro-démocratie dans les villes syriennes. Plus d’une centaine de personnes auraient été arrêtées, selon le chef de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, Rami Abdel Rahmane, basé à Londres.
La Syrie hostile envers l'Europe
Ce mercredi, le ministre syrien des Affaires étrangères, Wallid Mouallem, dément toute aide de l’Iran ou du Hezbollah libanais pour réprimer la contestation, qui agite le pays depuis mi-mars. Et alors que Londres, Paris et Berlin tentent de faire adopter au Conseil de sécurité de l’Onu une résolution condamnant cette répression, le chef de la diplomatie syrienne hausse le ton contre les Européens, les accusant de vouloir "semer la division et le chaos" en Syrie. Damas envisage de suspendre sa participation à l’Union pour la Méditerranée.
Le ministre des Affaires étrangères syrien s’en est pris nommément à son homologue français, accusant Alain Juppé d’avoir "des illusions colonialistes". Il a également exhorté la Turquie, pays avec lequel il partage 850 km de frontières, de revoir sa position, après le discours du président syrien Bachar el Assad, ce lundi.
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