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Roland Dumas s'est rendu en Libye pour préparer un dossier judiciaire au nom des victimes des bombardements de l'Otan

L'ex-ministre français des Affaires étrangères, qui est aussi avocat, s'est déclaré prêt à défendre Mouammar Kadhafi si le leader libyen est envoyé pour jugement à La Haye.Il a dit avoir vu plusieurs victimes civiles des frappes de l'Otan dans un hôpital et avoir été informé par un médecin qu'il y en aurait jusqu'à 20.000 autres.
Article rédigé par France2.fr avec Reuters
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Roland Dumas, le 6 may 2011, au Sénat. (JOEL SAGET - AFP)

L'ex-ministre français des Affaires étrangères, qui est aussi avocat, s'est déclaré prêt à défendre Mouammar Kadhafi si le leader libyen est envoyé pour jugement à La Haye.

Il a dit avoir vu plusieurs victimes civiles des frappes de l'Otan dans un hôpital et avoir été informé par un médecin qu'il y en aurait jusqu'à 20.000 autres.

L'Otan, qui dirige les opérations militaires contre la Libye depuis la fin mars, affirme ne viser que des objectifs militaires. Les autorités libyennes soutiennent au contraire qu'il y a de nombreuses victimes civiles. Mais en dépit de leurs promesses répétées, elles n'ont pas montré aux journalistes des preuves d'un grand nombre de victimes de frappes aériennes de l'Alliance.

"C'est une agression brutale, brutale, contre un pays souverain", a déclaré Roland Dumas lors d'une conférence de presse organisée dans un hôtel de Tripoli. Il était accompagné de l'avocat Jacques Vergès, qui a dit avoir pour but de "démasquer les assassins", ajoutant avoir versé des larmes lors de sa visite à l'hôpital.

Roland Dumas s'est déclaré prêt à défendre Mouammar Kadhafi si ce dernier devait comparaître devant la Cour pénale internationale à La Haye, tout en jugeant cette hypothèse peu probable. "S'il me le demandait, oui, bien sûr. Mais je ne pense pas que cela se produira", a-t-il dit à Reuters.

Le procureur de la CPI a requis à la mi-mai des mandats d'arrêt contre Mouammar Kadhafi, son fils Saïf al Islam et le chef des renseignements libyens, Abdoullah al Senoussi, pour crimes contre l'humanité.

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