Reprise des négociations de paix directes entre Israéliens et Palestiniens le 2 septembre à Washington
Les pourparlers directs sont rompus depuis décembre 2008, date à laquelle Israël avait lancé une offensive de grande ampleur à Gaza.
L'invitation a été lancée par le Quartet pour la paix au Proche-Orient composé des Etats-Unis, de la Russie, de l'Union européenne et des Nations unies. Elle a aussi été adressée au président égyptien Hosni Moubarak et au roi Abdallah II de Jordanie,conviés à la première session de ces discussions.
“Il y a eu des difficultés par le passé. Il y aura des difficultés à venir. Sans aucun doute, nous serons confrontés à de nouveaux obstacles. Les ennemis de la paix n'auront de cesse de faire échouer ces pourparlers. Mais je demande aux parties prenantes de persévérer, de continuer à avancer malgré ces temps difficiles, et de continuer à oeuvrer pour une paix juste et durable dans la région”, a commenté Mme Clinton lors d'une allocution au Département d'Etat, en présence de l'émissaire spécial dans la région, George Mitchell.
George Mitchell fait la navette depuis plusieurs mois entre le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour obtenir leur accord en faveur d'une reprise des discussions directes.
_ Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avait exigé dans un premier temps un gel total de la colonisation juive avant la reprise des discussions, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou refusant de son côté toute condition préalable aux négociations.
Un haut diplomate européen ayant requis l'anonymat a déclaré les négociations porteraient sur les questions des frontières, de Jérusalem et des réfugiés palestiniens.
_ Dans la soirée, la direction palestinienne a accepté l'invitation des Etats-Unis à des pourparlers de paix directs avec Israël, a annoncé Yasser Abed Rabbo, haut responsable de l'Organisation de libération de la Palestine, à l'issue d'une réunion extraordinaire du comité exécutif de l'OLP à Ramallah.
Les services de Benyamin Nétanyahou ont publié une déclaration se “félicitant de la reprise de discussions directes”.“ Parvenir à un accord est un défi difficile mais possible. Nous venons aux discussions avec un désir sincère de parvenir à un accord de paix entre les deux peuples”, ajoute ce communiqué.
Le négociateur palestinien Saeb Erekat a déclaré espérer que le Quartet et les Etats-Unis veillent à ce que le calendrier d'un an soit respecté et exhortent Israël à s'abstenir d'“actes de provocation”.
_ Le Hamas au pouvoir dans la Bande de Gaza a de son côté prévenu que pour lui “ cette invitation (aux pourparlers directs) et ses conséquences n'engagent pas le peuple palestinien ”. “Nous considérons en outre cette invitation et les promesses qu'elle comprend (...) comme une nouvelle tentative de tromper le peuple palestinien et l'opinion publique internationale”, a fait savoir Sami Abou Zuhri, porte-parole du mouvement islamiste.
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