Poursuite des négociations avec Israël : décision "après le 4 octobre" (M. Abbas)
Le moratoire sur la colonisation a expiré hier, sans que le gouvernement israélien décide de le prolonger. Cela met en péril les négociations directes qui avaient repris entre Israéliens et Palestiniens le 2 septembre à Washington.
Mahmoud Abbas menaçait de se retirer de la table des pourparlers si les chantiers israéliens reprenaient en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Lors d'une conférence de presse aujourd’hui à Paris, il a
cependant promis de ne pas prendre de décision hâtive. “Nous devons étudier toutes les répercussions”, a-t-il. Il a expliqué que des discussions inter-palestiniennes auraient lieu, puis que la Ligue arabe serait consultée le 4 octobre.
Lors de cette même conférence de presse à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il téléphonerait dans la soirée à Benyamin Nétanyahou. “La France comprend ses problèmes de coalition”, a-t-il dit du Premier ministre israélien, ajoutant qu'il lui dirait avec “franchise” qu' “il faut donner plus de garanties au président de l'Autorité palestinienne”.
Nicolas Sarkozy “déplore” la fin du gel de la colonisation.
“Il fallait le maintenir”, a-t-il jugé. Mahmoud Abbas a également
estimé que Benyamin Nétanyahou aurait dû “prolonger ce moratoire de trois ou quatre mois”.
Sur le terrain, des bulldozers s'activent notamment dans l'implantation
d'Adam, dans le nord de la Cisjordanie, où une trentaine de logements doivent être construits.
Les constructions doivent reprendre en outre dans une dizaine d'autres
implantations, selon la deuxième chaîne de télévision israélienne.
Les négociations directes de paix entre Israël et les Palestiniens ont
repris début septembre à Washington sous la seule houlette des Etats-Unis, en l'absence des autres membres du Quartet (UE, Russie, ONU).
_ L'administration américaine ainsi que le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-Moon, se disent ce soir "déçus" par la décision israélienne de ne pas prolonger le moratoire.
Mikaël Roparz, avec agences
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