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Palestine : après dix ans de conflit, le Fatah et le Hamas signent un accord de réconciliation

Une nouvelle réunion est prévue au Caire le 21 novembre pour discuter de la formation d'un gouvernement d'unité.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un Palestinien célèbre l'accord de réconciliation signé par le Hamas et le Fatah, lors d'un rassemblement dans la ville de Gaza, le 12 octobre 2017. (MOHAMMED ABED / AFP)

Le mouvement islamiste Hamas et son rival palestinien du Fatah ont signé, jeudi 12 octobre, un accord de réconciliation destiné à mettre fin à une décennie de déchirements. Les deux camps ont négocié dans le plus grand secret au Caire (Egypte), pendant deux jours. Ils se laissent deux mois pour résoudre les problèmes les plus épineux qui les opposent encore.

En 2007, le Hamas avait évincé l'Autorité palestinienne et ses forces de sécurité de la bande de Gaza, au prix d'une quasi-guerre civile avec le Fatah. L'Autorité, dominée par le Fatah, n'exerce plus son pouvoir que sur la Cisjordanie, occupée par Israël depuis cinquante ans. Toutes les tentatives de réconciliation entre les deux camps avaient échoué ces dix dernières années. Isolé et sous pression, le Hamas a fini par accepter en septembre le retour à Gaza de l'Autorité et de son gouvernement.

L'Autorité assumera "toutes les responsabilités" à Gaza jusqu'en décembre

L'Autorité assumera d'ici au 1er décembre "toutes les responsabilités" dans la bande de Gaza, qui compte 2 millions d'habitants, selon les renseignements égyptiens, qui ont parrainé les négociations. Une nouvelle réunion est prévue au Caire le 21 novembre pour discuter de la formation d'un gouvernement d'unité.

Autre avancée de la réconciliation, 3 000 policiers de l'Autorité vont être déployés dans l'enclave palestinienne, a dit sous couvert de l'anonymat un haut responsable impliqué dans les tractations. Les forces de l'Autorité vont reprendre d'ici au 1er novembre le contrôle des points de passage entre Gaza et Israël, a ajoué le Fatah.

Des questions épineuses en suspens

Il reste toutefois à négocier les modalités pratiques du retour de l'Autorité à Gaza. Des questions aussi cruciales et compliquées que le contrôle de la sécurité dans l'enclave palestinienne et le sort des 25 000 hommes du bras armé du Hamas semblent en outre avoir été remises à plus tard.

Israël a rapidement signifié qu'il ne traiterait pas avec un gouvernement d'unité palestinien si celui-ci ne reconnaissait pas Israël et ne désarmait pas le Hamas. Mais le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a salué ce moment comme "l'accord final pour mettre fin aux divisions" palestiniennes.

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