: Vidéo Marie, une "revenante" de Syrie raconte comment les jihadistes de l'Etat islamique l'ont piégée
Cette jeune Française, convertie à l'islam, endoctrinée et partie à Raqqa, témoigne dans le documentaire "Revenantes" réalisé par Marion Stalens pour "Infrarouge" sur France 2.
Marie est une "revenante". En 2015, cette jeune Française est partie rejoindre les jihadistes du groupe Etat islamique dans leur fief de Raqqa, en Syrie. Elle est rentrée en France six mois plus tard, après avoir réalisé qu'elle avait été trompée. La trentenaire a accepté de témoigner, à visage masqué. Elle est l'une des "revenantes" du documentaire de la réalisatrice Marion Stalens, diffusé par "Infrarouge" sur France 2, mardi 16 janvier à 23h15.
Marie s'est convertie à l'islam. Endoctrinée, elle s'est radicalisée. Son recruteur l'a persuadée de partir en Syrie. "Très vite, je me suis posé la question de ce que je faisais là. J'avais honte, confie-t-elle. La personne qui m'avait fait venir était partie combattre et non pas aider qui que ce soit. Ça je l'ai vu et compris sur place."
Retour en France, incarcération et déradicalisation
A ses yeux, les jihadistes qui ont investi Raqqa sont des occupants. "Ces combattants de Daech qui étaient venus soi-disant faire la guerre à Bachar Al-Assad... les voir se pavaner armés en permanence quand les Syriens ne l'étaient pas, moi, ça m'a posé question, explique-t-elle. Entendre des réponses comme : 'Les Syriens sont sales, bêtes, dangereux, des traîtres', ça m'a fait froid dans le dos."
Marie a réussi à s'échapper. Rentrée en France, elle a été 'débriefée' par les services de renseignements. Puis elle a fait un séjour en prison qui, affirme-t-elle, lui a permis de "comprendre" et d'assumer son "erreur", d'évacuer sa "haine".
Dans ce documentaire de Marion Stalens, d'autres femmes témoignent de leur conversion à un islam intégriste, puis de leur radicalisation, de leur recrutement par des rabatteurs de l'Etat islamique, de leur départ – ou tentative de départ – en Syrie et de leur retour en Europe suivi de leur déradicalisation.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.