Cet article date de plus de neuf ans.

Vidéo "John le jihadiste" : parcours d'un bourreau

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
John (L. DE LA MORNAIS - C. OBERT / FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions

L'un des bourreaux du groupe Etat islamique a été identifié, jeudi, comme un Londonien né au Koweït.

Jusque là, on ne connaissait que sa voix et son anglais parfait. "John le jihadiste", bourreau de l'Etat islamique apparu sur plusieurs vidéos du groupe terroriste, a été identifié, jeudi 26 février, par plusieurs médias, comme Mohammed Emwazi. Âgé de 26 ans, ce Britannique est un Londonien né au Koweït, titulaire d'un diplôme en programmation informatique et issu d'une famille aisée.

Depuis, le public a découvert son visage. Le Daily Mail a publié une photo de Mohammed Emwazi lorsqu'il était écolier, sagement assis dans l'herbe, dans un uniforme coloré, devant une école primaire située dans l'ouest de Londres. Une autre photo montre Mohammed Emwazi coiffé d'une casquette de base-ball, alors qu'il était étudiant à Londres.

"C'était quelqu'un de curieux, on sentait qu'il y avait de la violence en lui, mais il n'était pas agressif ou provocateur, se souvient un de ses anciens camarades. On sentait qu'il avait le potentiel pour être embrigadé. Il y avait de petites choses, il était très secret, ne regardait pas les gens dans les yeux, c'est possible qu'il ait accumulé beaucoup de choses en lui."

Interrogé plusieurs fois par les autorités britanniques

Le MI5 et la police ont été en contact au moins une douzaine de fois depuis 2009 avec lui, avant qu'il ne réussisse à rejoindre la Syrie en 2012, soulignait vendredi le quotidien Daily Telegraph, dénonçant des "erreurs stupides".

Cage, une organisation de défense des droits des musulmans basée à Londres, affirme qu'Emwazi s'est radicalisé en réaction au traitement que lui ont infligé les autorités britanniques. Refoulé de Tanzanie, il aurait été interrogé à plusieurs reprises aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Il aurait été "harcelé au point de perdre deux fiancées, son emploi et une nouvelle vie au Koweït", selon Cage.

Des vidéos du groupe Etat islamique montrent Mohammed Emwazi décapitant ses victimes après s'être exprimé en anglais avec l'accent britannique, ce qui lui valu son surnom de "John le jihadiste". Cagoulé et vêtu de noir, il aurait ainsi exécuté trois Américains, deux Britanniques et plusieurs Syriens.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.