: Vidéo Irak : une première messe de Noël célébrée à Mossoul, après trois ans d'occupation par l'Etat islamique
Cette messe a marqué un moment de "joie" pour les fidèles chrétiens qui avaient fui, avec beaucoup d'autres habitants de la ville, à l'arrivée des jihadistes.
Cinq mois après la "libération" de la deuxième ville d'Irak par les forces irakiennes, la messe de Noël a débuté avec l'hymne national et au milieu des youyous de joie des femmes. Pour les chrétiens de Mossoul, en Irak, cette première messe de Noël, après trois années d'occupation jihadiste, "signe le retour de la vie à Mossoul", s'enthousiasme un fidèle. Quand l'organisation Etat islamique (EI) s'est emparée de la ville en juin 2014, beaucoup d'entre eux ont dû se réfugier au Kurdistan irakien voisin.
"Avec cette messe, nous envoyons un message de paix et d'amour car le Christ est le messager de la paix et qu'il n'y a pas de vie sans paix", a explique de son côté le patriarche de l'Eglise catholique chaldéenne, monseigneur Louis Sako, qui célébrait l'office.
Au milieu de cierges, de sapins de Noël et de drapés blancs tendus pour fermer les encadrements de vitraux soufflés par les combats et les explosions, des habitants musulmans se sont mêlés aux fidèles chrétiens, ainsi que des responsables des autorités locales et des institutions militaires.
Plus que 70 à 80 familles chrétiennes dans la ville
Depuis l'invasion de l'Irak conduite par les Américains en 2003, les responsables locaux estiment qu'environ 90% de la population chrétienne a fui Mossoul. Et lors de l'arrivée des jihadistes, il ne restait plus qu'environ 2 000 familles chrétiennes, selon l'association Fraternité en Irak. Or, maintenant que les jihadistes ont été chassés, "les chrétiens déplacés en Irak ou réfugiés hors du pays doivent rentrer rapidement", estime Louis Sako. Et y "jouer un rôle actif dans la reconstruction".
Selon Dourid Tobia, conseiller du gouverneur pour les affaires chrétiennes, "entre 70 et 80 familles chrétiennes sont revenues à Mossoul et d'autres devraient bientôt suivre".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.