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Vidéo Assassinats ciblés de jihadistes français : Hollande avait-il la "gâchette facile" ?

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 3 min
Complément d'enquête.  Assassinats ciblés de jihadistes français : Hollande avait-il la "gâchette facile" ?
Complément d'enquête. Assassinats ciblés de jihadistes français : Hollande avait-il la "gâchette facile" ? Complément d'enquête. Assassinats ciblés de jihadistes français : Hollande avait-il la "gâchette facile" ?
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Une "kill list" de jihadistes français a-t-elle été transmise par les autorités françaises à l'armée irakienne ? Les assassinats ciblés, une pratique "secret-défense" pas si rare sous la Ve République… En la matière, François Hollande aurait été le plus actif des présidents, selon le journaliste Vincent Nouzille. Extrait de "Complément d'enquête".

François Hollande a-t-il commandité durant son mandat une quarantaine d'exécutions ciblées, dans le Sahel, en Irak et en Syrie ? Extrait d'un "Complément d'enquête" sur une "liste" présumée de jihadistes français à exécuter.

Vincent Nouzille, spécialiste des questions de renseignement et auteur d'un livre sur Les Tueurs de la République (éd. Fayard), l'affirme : en matière d'assassinats ciblés, François Hollande aurait été le plus actif des présidents de la Ve République. "Je me suis rendu compte qu'il avait la gâchette facile. Ces opérations pouvaient prendre plusieurs formes : classique, comme les opérations Homo [pour homicide], menées par les services secrets sur ses territoires étrangers. Soit, dans le cas d'une guerre 'classique' comme lors des opérations en Irak : là, ce sont par exemple les militaires des forces spéciales qui interviennent au sol pour aller infiltrer un territoire et cibler quelqu'un dans une maison, un camp, etc."

Une opération à Raqqa en octobre 2015

Le journaliste va même plus loin. Sous François Hollande, la France change de braquet, en ciblant, derrière des objectifs dits "militaires", ses propres ressortissants. La nuit du 8 au 9 octobre 2015, une frappe française est déclenchée sur Raqqa. Selon Vincent Nouzille, elle visait des jihadistes français qui seraient dans un camp d'entraînement. "Il s'agit de Salim Benghalem, d'Abdelhamid Abaaoud, des frères Clain, de Sabri Essid… des jihadistes francophones qui sont suivis, repérés, et qu'on essaie de localiser."

L'opération s'est soldée par un échec : les jihadistes n'étaient pas sur place. Mais était-elle légale ? Pour Patrick Baudoin, le spécialiste du droit international interrogé par "Complément d'enquête", il s'agit d'une zone grise : les exécutions ne sont légales que dans le cadre d'une guerre. Le secret-défense, l'arme ultime pour s'affranchir du droit ?

Extrait de "La 'liste' de Mossoul", un reportage de "Complément d'enquête".

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