Un hélicoptère qui évacuait des réfugiés yézidis s'écrase au nord de l'Irak
Le pilote est mort dans le crash. Plusieurs passagers ont été blessés, dont des réfugiés de la communauté yézidie, persécutée par les jihadistes de l'Etat islamique.
En Irak, un hélicoptère transportant une vingtaine de réfugiés yézidis, une députée irakienne, une journaliste du New York Times et de l'aide humanitaire s'est écrasé dans les monts Sinjar, dans le nord de l'Irak, mardi 12 août. Le crash de cet hélicoptère s'est produit juste après le décollage de l'appareil, ont précisé deux officiers de l'armée, sans toutefois communiquer sur les causes de l'accident.
"Si nous avions été 50 m plus haut, nous serions tous morts", a raconté un photographe qui se trouvait également dans l'hélicoptère au New York Times (en anglais). Le pilote est mort tandis que la reporter américaine a été blessée, tout comme la parlementaire irakienne, Vian Dakhil, devenue le visage de la communauté yézidie après avoir évoqué en larmes (voir la vidéo ci-dessous) le sort des déplacés, persécutés par les jihadistes de l'Etat islamique.
Depuis la prise de la ville de Sinjar, l'un des bastions des Yézidis, il y a plus d'une semaine, des milliers d'entre eux sont réfugiés dans les montagnes arides du Sinjar, sans eau ni nourriture, sous des chaleurs accablantes. Selon l'ONU, entre 20 000 et 30 000 personnes sont coincées dans cette région, menacées par la faim autant que par les jihadistes. Depuis la fin juillet, les combattants de l'Etat islamique avancent dans le nord, d'où ils ont chassé des centaines de milliers de personnes, dont de nombreux chrétiens.
Face à l'impuissance des forces irakiennes à enrayer cette offensive, les Etats-Unis ont décidé jeudi de mener des frappes aériennes contre les positions jihadistes. Parallèlement aux frappes américaines, de l'aide humanitaire a été livrée, par les Etats-Unis, la Royaume-Uni ou encore la France.
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