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Syrie : violents combats et tirs d'artillerie à Alep après la fin de la trêve

La Russie, alliée du régime syrien, avait décrété jeudi une trêve dite "humanitaire" de trois jours dans la ville rebelle. Elle s'est terminée à 19h (heure locale), samedi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Un homme marche à côté d'un immeuble détruit dans le quartier rebelle d'Al-Sokari à Alep, en Syrie, le 19 octobre 2016. (ABDALRHMAN ISMAIL / REUTERS)

De violents combats entre les forces du régime syrien et les rebelles ont éclaté, samedi 22 octobre, dans la ville d'Alep (nord), peu après la fin d'une trêve décrétée par la Russie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Des tirs d'artillerie et des violents affrontements ont été signalés dans plusieurs quartiers le long de la ligne de front dans cette ville divisée depuis 2012 entre des zones tenues par le régime du président Bachar al-Assad à l'ouest, et des quartiers contrôlés par les rebelles à l'est, a précisé l'OSDH qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre. Un correspondant de l'AFP dans les quartiers rebelles d'Alep a confirmé avoir entendu des tirs d'artillerie.

Evacuation impossible des habitants

L'Observatoire n'a pu fournir aucun bilan dans l'immédiat. Après avoir intensifié ses bombardements sur la partie rebelle d'Alep et ses quelque 250 000 habitants depuis le 22 septembre, s'attirant des accusations de "crimes de guerre", la Russie avait décrété une pause dite "humanitaire" de trois jours qui s'est terminée à 19 heures (heure locale), samedi.

Cette trêve n'a pas permis à l'ONU d'évacuer 200 blessés bloqués dans les quartiers est assiégés depuis juillet par Damas et ses alliés, et qui avaient besoin de sortir d'urgence. Les Nations Unies, qui avaient réclamé une prolongation du cessez-le-feu jusqu'à lundi ont évoqué des conditions de sécurité insuffisantes.

Par ailleurs, les huit corridors établis par la Russie pour permettre aux habitants et aux rebelles qui le souhaitent de quitter les quartiers est sont restés déserts."Personne n'est sorti par les couloirs", a confirmé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. La reprise des combats à Alep, déjà ravagée par des mois de bombardements, fait craindre une catastrophe humanitaire, notamment dans les quartiers rebelles.

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