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Syrie : civils et blessés toujours bloqués à Alep-Est au jour de la fin de la trêve "humanitaire"

La trêve "humanitaire" décrétée par Moscou dans la ville d'Alep, en Syrie, expire samedi 22 octobre mais quelques civils seulement ont pu quitter pour l'instant les quartiers assiégés et l'ONU juge les conditions de sécurité insuffisantes pour évacuer des blessés.

Article rédigé par Valérie Crova, Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des bus attendent, le 20 octobre 2016, que des civils sortent d'Alep-Est afin de les évacuer dans le cadre de la trêve "humanitaire" décrétée par Moscou. (VALERIE CROVA / RADIO FRANCE)

En Syrie, la trêve initiée par la Russie à Alep a été prolongée jusqu’à samedi 22 octobre, 19 heures (18 heures, heures françaises). Elle doit permettre aux dizaines de milliers de civils qui vivent dans la partie est de la ville, assiégée par l’armée syrienne, de quitter leurs quartiers. Mais les couloirs dits humanitaires sont restés jusqu’à présent déserts. Et ils risquent de le demeurer.

Le reportage de Valérie Crova, envoyée spéciale de franceinfo à Alep

Les plus optimistes s’attendaient pourtant à voir de longues files d’attente aux points de passage. Force est de constater qu’il n’en est rien. Syriens et Russes se sont donné bonne conscience. Ils disent avoir créé les conditions nécessaires pour que les Alepins vivant à l’est de la ville puissent sortir par les couloirs humanitaires et ce sont les rebelles qui empêcheraient leur évacuation en tirant sur les corridors. Plusieurs roquettes sont en effet tombées à proximité de l’un des principaux points de passage.  Même l’ONU qui devait organiser vendredi 21 octobre des évacuations de blessés des quartiers rebelles d’Alep a dû les reporter, arguant que les conditions de sécurité n’étaient pas suffisantes.

La trêve risque donc de se terminer sans qu’aucun civil ne soit sorti. Les bombardements sur la partie est d’Alep, qui ont été suspendus par Moscou, pourraient reprendre dans la foulée. Certaines déclarations de responsables russes sonnent déjà comme un avertissement. Si les rebelles utilisent la trêve pour se réarmer ou pour renforcer leur arsenal, alors il n’y aura plus de pause, a prévenu le chef de la diplomatie russe.

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