Syrie : un succès diplomatique à confirmer sur le terrain

Un nouvel espoir de paix se dessine en Syrie. John Kerry et Sergueï Lavrov, chefs des diplomaties américaines et russes, sont tombés d'accord, vendredi 12 février, sur un cessez-le-feu en Syrie dès la fin de la semaine prochaine. Franck Genauzeau, correspondant au Proche-Orient, décrypte cet accord. "Ce premier pas en avant doit d'abord permettre de ramener tout le monde à la table des négociations. Mais cet accord est aussi, par les acteurs qu'il regroupe, d'une ampleur inédite depuis le début de la guerre", affirme le journaliste.

Difficile de convaincre Bachar Al-Assad

Mais il faut tout de même nuancer la portée de ce cessez-le-feu puisqu'il ne "sera que partiel, et ne concernera pas le groupe Etat islamique et certains autres groupes djihadistes en Syrie, les Russes ayant même dès hier soir annoncé qu'ils continueraient à bombarder de façon intense dans ces zones. Et puis, la question de l'application concrète sur le terrain se pose. En Syrie, il y a des dizaines de groupes insurgés différents qui n'ont parfois que très peu de liens les uns avec les autres. Enfin, il sera bien difficile de convaincre l'armée syrienne, en phase de reconquête, de rendre les armes à un moment où elle semble reprendre le contrôle de la situation", conclut-il.