L’opération s’est tenue en toute discrétion dans un camp de déplacés du Nord-est de la Syrie. Les autorités françaises avaient une liste de noms : des femmes et des enfants de combattants djihadistes. 35 mineurs et 16 mères âgées de 22 à 39 ans ont été rapatriés vers la France. Parmi elles, Emilie König, 37 ans et originaire de Lorient. Partie en 2012, elle est accusée d’avoir recruté pour le groupe État islamique. Mardi 5 juillet, elle est mise en examen et placée en détention provisoire.Une premièreCe rapatriement de mères est une première. Jusqu’ici, la France rapatriait seulement les enfants et au cas par cas. "Vous avez un certain nombre de pays, notamment européen, je pense à la Belgique, à des pays voisins, qui ont ordonné le rapatriement de ces familles et donc la France se trouvait complètement isolée", déclare Me Vincent Brengarth, avocat de familles et enfants en Syrie. 126 enfants ont déjà été transférés vers la France depuis 2016. Il resterait plus de 160 mineurs et une soixantaine de mères dans les camps syriens.