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Document France 2 "S'il part, je pars avec lui" : les jihadistes françaises détenues en Syrie refusent que leurs enfants soient rapatriés sans elles

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Durée de la vidéo : 5 min
DOCUMENT FRANCE 2. "S'il part, je pars avec lui" : les jihadistes françaises détenues en Syrie refusent que leurs enfants soient rapatriés sans elles
DOCUMENT FRANCE 2. "S'il part, je pars avec lui" : les jihadistes françaises détenues en Syrie refusent que leurs enfants soient rapatriés sans elles DOCUMENT FRANCE 2. "S'il part, je pars avec lui" : les jihadistes françaises détenues en Syrie refusent que leurs enfants soient rapatriés sans elles (FRANCE 2)
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Une équipe de France 2 a visité le camp de Roj, en Syrie, où sont retenues une quinzaine de Françaises avec leurs enfants. 

"Non, je ne veux pas ! S'il part, je pars avec lui. Je ne peux pas le laisser, c'est ma vie." Amandine Le Coz, jihadiste française détenue en Syrie, refuse catégoriquement la proposition des autorités françaises de rapatrier, seul, son fils d'un an et demi qui vit avec elle dans le camp de Roj. Une équipe de France 2 a pu visiter ces installations, qui accueillent environ 500 familles dans le nord-est de la Syrie, en territoire kurde. 

Ici vivent une quinzaine de Françaises, parmi lesquelles Emilie König ou encore Margaux Dubreuil, que les journalistes ont filmées en caméra discrète. Cette Nantaise de 28 ans, mariée deux fois à des jihadistes de l'Etat islamique, n'a pas non plus l'intention de laisser partir ses trois enfants. Elle craint pour sa vie s'ils rentrent en France sans elle, évoquant des femmes renvoyées en Irak ou condamnées à mort pour leurs actions auprès des terroristes. "Tant qu'il y a les enfants, ils auront peut-être un peu de miséricorde pour nous."

"Il ne faut pas les laisser grandir ici"

Mais quel avenir pour ces enfants, si leurs mères refusent leur départ ? Les autorités kurdes souhaitent trouver une solution d'urgence. "Il est encore temps de les sauver, plaide Nora Abdu, la directrice du camp de Roj. Il ne faut pas les laisser grandir ici, après on ne pourra plus rien faire pour eux."

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En attendant d'être fixés sur leur sort, les enfants du camp bénéficient sur place de cours d'anglais ou de musique, dans des classes mixtes. Autant de découvertes pour ces garçons et ces filles qui sont nés ou ont grandi sous le joug de l'Etat islamique et selon des règles strictes. "Mon devoir, c'est de les ramener dans notre monde", s'enthousiasme l'un de leurs enseignants. 

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