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Obama : enrayer l'avancée des jihadistes en Irak "va prendre du temps"

Le président américain s'est refusé à donner une date à laquelle s'arrêteront les frappes aériennes américaines, initiées hier.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Barack Obama sur la pelouse de la Maison Blanche, à Washington, samedi 9 août 2014. (MANDEL NGAN / AFP)

Le conflit en Irak ne peut pas se régler "en quelques semaines", assure Barack Obama. Au lendemain des premières frappes américaines dans le nord du pays afin d'y enrayer l'avancée des jihadistes de l'Etat islamique (EI), le président des Etats-Unis s'est exprimé sur le sujet samedi 9 août. 

"Je ne pense pas que nous allons résoudre ce problème en quelques semaines. Cela va prendre du temps", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche se refusant à "donner de date pour l'arrêt des frappes aériennes." L'objectif des Etats-Unis est de mettre en place un corridor sécurisé pour que les populations yézidies coincées sur la montagne puissent quitter la zone de combats. 

"Je suis confiant dans le fait que nous pourrons empêcher l'Etat islamique d'aller dans les montagnes et de massacrer les gens qui se sont réfugiés là-bas, mais l'étape suivante sera compliquée au niveau logistique : comment permettre un passage sûr pour permettre à ces gens de descendre des montagnes, et où peut-on les déplacer pour qu'ils soient en sécurité ? C'est le genre de chose sur lequel nous devons nous coordonner au niveau international", souligne-t-il.

Une progression d'EI plus rapide que prévue

Se félicitant de l'appui de François Hollande et de David Cameron à l'effort humanitaire initié par les Etats-Unis, il précise que Washington a été poussés à intervenir alors que l'avancée des jihadistes de l'EI a été "plus rapide" que ne l'avaient envisagé les services de renseignement. 

Dans son intervention, Barack Obama fustige le gouvernement irakien, complètement dépassé par les évènements et qui ne représente que les Chiites, de fait. "Nous appelons les Irakiens à former un gouvernement", poursuit le président américain. "Des minorités (sumnites, kurdes) ne se sentent pas représentées, ce qui a permis aux islamistes de prospérer."

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