Le monde outré par le saccage du musée irakien de Mossoul par les jihadistes

Après la publication, jeudi 26 février, d'une vidéo montrant des terroristes du groupe Etat islamique détruire des biens de grande valeur dans le musée de Mossoul en Irak, l'indignation est immense dans la communauté internationale.

Les jihadistes ont saccagé des biens datant parfois de 2 700 ans. C'est tout un patrimoine qui a été mis en miettes par leur volonté d'effacer le passé. "Ils partent du principe qu'avant Mahomet et la conquête musulmane, il n'existait rien, que l'Antiquité de l'Irak, pourtant fort ancienne, n'avait aucun intérêt", explique à France 3 Elisabeth Fontan, conservateur honoraire du musée du Louvre.

"Un enjeu de sécurité majeur"

Eric Delpont, directeur de l'Institut du monde arabe, observe que les actes des intégristes "ne les empêche pas par ailleurs à procéder à des fouilles clandestines et à mettre un marché parallèle pour générer des recettes pour l'Etat islamique".

Irina Bokova, directrice générale de l'UNESCO, voit au-delà du désastre culturel : "C'est un enjeu de sécurité majeur".