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"John le jihadiste" était membre d'un réseau lié à un attentat manqué

Après la révélation de l'identité de Mohammed Emwazi, des documents prouvent son implication dans un réseau terroriste qui avait déjà tenté de frapper le Royaume-Uni.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
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Le "Times" titre sur la révélation de l'identité de "John le jihadiste", le 27 février 2015. (DANIEL SORABJI / AFP)

Mohammed Emwazi, le bourreau britannique du groupe Etat islamique, surnommé "John le jihadiste", faisait partie d'un réseau en contact avec un homme condamné pour un attentat manqué à Londres en 2005. C'est ce qui ressort de documents officiels repris dimanche 1er mars par la presse, prouvant que l'homme cagoulé que l'on voit décapiter ses victimes dans des vidéos de l'EI était déjà connu des services britanniques.

Publiés par The Observer et le Sunday Telegraph, ces documents portent sur les auditions réalisées en 2011 et 2013 de deux Londoniens d'origines iranienne et éthiopienne désignés sous les noms de code "CE" et "J1", qui étaient en contact avec lui. On y apprend que Mohammed Emwazi est connu depuis 2011 des services de sécurité britanniques, qui le soupçonnaient de participer financièrement et matériellement à des "projets terroristes" en Somalie.

Lié à un terroriste condamné à 40 ans de prison

Selon les renseignements britanniques, Emzawi appartenait à un réseau formé d'une douzaine de membres, dont "J1", qui a eu des contacts téléphoniques avec Hussain Osman, la veille de l'attentat manqué de juillet 2005, pour lequel il a été condamné en 2007 à 40 ans de prison. Deux semaines plus tôt, le 7 juillet 2005, des attentats commis par un autre réseau islamiste avaient fait 52 morts dans les transports londoniens.

Le cas de "Jihadi John" a donné lieu à une polémique sur le rôle des services de renseignement. L'opposition travailliste accuse le gouvernement conservateur de David Cameron, qui briguera un nouveau mandat le 7 mai, de leur avoir "lié les mains". Une autre controverse, qui porte sur les moyens à mettre en œuvre pour empêcher les imams radicaux de prêcher, oppose les conservateurs à leurs partenaires du Parti libéral démocrate.

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