Irak : ces civils qui tentent de fuir Mossoul
Une équipe de France 2 s'est rendu près du fief irakien du groupe État islamique, une prison à ciel ouvert que la population cherche à fuir.
Depuis le crépuscule, les obus s'abattent sur les positions de Daech.
Les Peshmergas, combattants kurdes, surveillent un village à 3km de là. Une équipe de France 2 les a suivis. "Quand les hommes de Daech tentent de passer, ils viennent par-là directement à travers champ", explique un général. Grâce à des caméras thermiques, ils peuvent voir s'il y a du mouvement. Ils repèrent des points blancs, au total 20 silhouettes qui approchent. Ils ne sont pas armés, ce sont des civils.
Quatre heures de marche à découvert
Ils viennent du village d'en face. Ils ont marché pendant quatre heures sur la ligne de front à découvert pour échapper aux jihadistes. Après avoir vérifié qu'ils ne portent ni armes, ni explosifs, ils les accueillent. Mahmoud arrive ensanglanté avec sa femme et son fils. Une mine a explosé près d'eux. La femme et l'enfant sont gravement blessés. On les emmène en urgence à l'hôpital, à plus de 60km du front. Le général rassure Mahmoud. "Cet homme je le reconnais. C'était l'un de mes soldats à Mossoul avant la guerre. On était proches", confie-t-il.
Ces familles vivaient depuis deux ans sous la coupe de Daech. Elles ont tenté plusieurs fois de partir sans jamais réussir. Aujourd'hui, ils goutent un peu à la liberté. Un homme décrit leur calvaire : "on était comme prisonniers, coupés du monde. La vie là-bas, c'est l'enfer".
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