Emmanuel Macron reçoit des Kurdes syriens et les assure du soutien de la France contre le groupe Etat islamique
Le président a rappelé que le groupe terroriste représentait toujours une menace pour la "sécurité collective".
Emmanuel Macron a reçu vendredi 19 avril une délégation des forces arabo-kurdes engagées en Syrie contre le groupe Etat islamique (EI). Le chef de l'Etat a garanti à ces représentants des Forces démocratiques syriennes (FDS) "la poursuite du soutien actif de la France dans la lutte contre Daech, qui continue de représenter une menace pour la sécurité collective, et notamment dans la gestion des combattants terroristes faits prisonniers et de leurs familles", a précisé la présidence.
Durant l'entretien, Emmanuel Macron a également annoncé qu'un soutien financier serait alloué "pour répondre aux besoins humanitaires et de stabilisation socio-économique des populations civiles en Syrie". Le 1er avril, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait annoncé un million d'euros d'aide humanitaire pour les camps de déplacés du nord-est de la Syrie, notamment celui d'Al-Hol, où s'entassent des milliers de femmes et d'enfants étrangers affiliés à l'EI.
Les Kurdes syriens veulent un tribunal international pour les jihadistes
"La lutte contre le terrorisme demande plus de temps et d'efforts", a martelé Abd al-Mehbache, coprésident du conseil exécutif de l'administration autonome du nord et de l'est syrien. Il a pointé l'existence de "dizaines de cellules dormantes" du groupe Etat islamique et "des mentalités [favorables à cette organisation] dans les zones libérées" par les FDS.
Les Kurdes syriens réclament aussi la création d'un tribunal international pour juger les milliers de jihadistes, notamment étrangers, qu'ils détiennent – 6 000 ainsi que 15 000 membres de leurs familles selon Abd al-Mehbache. Cette idée est accueillie tièdement par la communauté internationale alors que leur administration semi-autonome ne constitue pas un Etat souverain.
Par ailleurs, le président français a également rappelé "l'attachement de la France à la sécurité de la Turquie et à une désescalade le long de la frontière syro-turque", selon l'Elysée. Les FDS avaient annoncé le 23 mars la fin du "califat" autoproclamé en 2014 par l'EI sur les territoires conquis en Irak et en Syrie. Depuis, les FDS, qui contrôlent une partie du nord de la Syrie, continuent à traquer les jihadistes dans l'est du pays.
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