"Daesh va perdre militairement mais politiquement la crise sera toujours ouverte"
Marc Goutalier, politologue et consultant à l'Observatoire des Pays Arabes, est l'invité de Julien Benedetto sur Franceinfo.
Les combats font rage à Raqqa, la capitale du califat autoproclamé de Daesh, en Syrie. Sans doute un tournant dans la lutte contre le terrorisme.
Marc Goutalier, politologue et consultant à l'Observatoire des Pays Arabes (OPA), donne son analyse du conflit, mardi 13 juin, sur le plateau de Franceinfo.
Alors que des combats acharnés ont lieu à l'entrée de la vieille ville, "on sait que Daesh va perdre", affirme Marc Goutalier. Sur le terrain, une double offensive : il y a "une forte proportion de Kurdes alliés avec des tribus arabes et surtout les Américains" mais aussi les forces du régime "cherchent à prendre de vitesse ses forces arabo-kurdes", explique le politologue.
La reprise de Raqqa ne signe pas la fin de Daesh
L'armée française est engagée sur le terrain, notamment les Forces spéciales "mais dans une proportion bien moindre que les Etats-Unis", précise Marc Goutalier.
La chute de Raqqa entrainerait-elle avec elle la fin de l'Etat islamique ? "Certainement pas" affirme-t-il sans équivoque. En Irak "il reste Mossoul et d'autres zones en Syrie qui sont sous la coupe de l'Etat islamique". Et il ajoute : "A un moment ou à un autre Daesh va perdre militairement mais politiquement la crise sera toujours ouverte tant que les conditions de l'apparition de Daesh sont en place. Dans l'avenir, Daesh pourra revenir sous une forme ou sous une autre à un endroit de la carte".
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