Nucléaire : l'Iran reprend une cadence élevée de production d'uranium enrichi, s'inquiète l'AIEA

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les tensions continuent de s'amplifier au Moyen-Orient et les craintes de l'extension du conflit s'accentuent. Comme en Iran, où le rythme de production d'uranium enrichi a repris.
Article rédigé par franceinfo
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Un drapeau iranien à Téhéran, le 3 octobre 2023. (MORTEZA NIKOUBAZL / NURPHOTO / AFP)

De 3 à 9 kg par mois : le régime de Téhéran semble poursuivre son escalade nucléaire, même s'il nie vouloir se doter de la bombe, a indiqué mardi 26 décembre l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans un communiqué. "Le pays a augmenté sa production d'uranium hautement enrichi au cours des dernières semaines, alors qu'il avait ralenti le rythme depuis le milieu de l'année 2023", s'inquiète le gendarme mondial du nucléaire.

Dans les faits, l'Iran a ainsi accélérer sa production d'uranium enrichi à 60% à environ 9 kg par mois depuis la fin du mois de novembre, ce qui "représente une augmentation par rapport aux quelque 3 kg produits par mois depuis juin et un retour au taux mensuel de 9 kg au cours du premier semestre 2023", selon l'AIEA.

Pressions sur Israël

Le ralentissement du rythme de production à 60%, un seuil proche des 90% nécessaires pour fabriquer une bombe atomique, avait été vu par des experts comme un geste, alors que des pourparlers informels avaient repris avec les Etats-Unis. Or, ces derniers mois, l'animosité est cependant remontée d'un cran avec le conflit entre Israël et le Hamas palestinien, que Washington et Téhéran s'accusent mutuellement d'aggraver.

A travers cette escalade nucléaire, l'Iran accentue la pression sur Israël, et plus largement sur les pays occidentaux, met aussi sur le terrain avec son allié au Liban, le Hezbollah, qui mène des actions à la frontière israélo-libanaise, ou encore en soutenant les rebelles yéménites houthis qui revendiquent plusieurs attaques contre des navires en mer Rouge.  

En novembre, un rapport confidentiel de l'AIEA indiquait que les stocks d'uranium enrichi en Iran dépassaient de 22 fois la limite autorisée par l'accord international de 2015 encadrant les activités atomiques de Téhéran, en échange d'une levée des sanctions internationales.

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