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"Les candidats pour lesquels je voulais voter ont tous été disqualifiés" : en Iran les conservateurs favoris des législatives

Les bureaux de vote ont fermé vendredi 21 février à 22 heures. 

Article rédigé par Valérie Crova, franceinfo - édité par Timour Ozturk
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un bureau de vote dans la banlieue sud de Téhéran le 21 février 2020 (ATTA KENARE / AFP)

Les chiffres de la participation seront connus samedi 22 février, alors que les opérations de vote ont été prolongées sur place jusqu'à 22 heures. La victoire des conservateurs est acquise, c'est du moins ce que pense Mohammad Hosseini, ex-ministre de la Culture de Mahmoud Ahmadinejad, l'ancien président iranien jusqu'en 2013 : "Les enquêtes d'opinion montrent qu'en raison de l'incompétence des réformateurs, cette fois, les gens vont se tourner vers les conservateurs."

Rattrapés par l'épidémie de coronavirus qui a déjà fait quatre morts en Iran, les autorités ont annoncé que les tampons encreur utilisés pour identifier l'empreinte des votants étaient optionnels. Officiellement, à cause de rumeurs sur la possibilité d'attraper le coronavirus par leur biais.

Je n'ai plus envie d'aller voter.

Une sympathisante du camp réformateur

à franceinfo

L'invalidation de près de la moitié des candidatures, en majorité celle de réformateurs et de modérés, par le Conseil des gardiens de la Constitution, instance dominée par les ultra-conservateurs, a changé la donne pour une partie des électeurs. C'est le cas de cette Iranienne d'une soixantaine d'années rencontrée à Téhéran : "Les candidats pour lesquels je voulais voter ont tous été disqualifiés. Ce sont les conservateurs qui vont récolter toutes les voix."

Les résultats, et l'influence des plus conservateurs dans le nouveau Parlement déterminera la marge de manoeuvre du président Hassan Rohani jusqu'à la fin de son mandat, l'an prochain.

Le reportage de Valérie Crova

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