Téhéran se conformera aux engagements prévus par l'Accord sur le nucléaire de 2015 que si l'Iran bénéficie d'une ligne de crédit de 15 milliards de dollars, a indiqué mercredi 4 septembre le vice-ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, cité par l'agence officielle Irna et d'autres médias iraniens. Ce montant correspond à environ un tiers des exportations iraniennes d'hydrocarbure en 2017, et les fonds avancés seraient remboursés via des ventes futures de pétrole, selon une source diplomatique française.La France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la République islamique discutent depuis quelques jours des moyens de sauver cet accord menacé depuis que les Etats-Unis s'en sont retirés unilatéralement en mai 2018 avant de rétablir une série de sanctions économiques contre l'Iran. En réaction, l'Iran a commencé à se désengager de certains de ses engagements pris à Vienne et menace de se délier encore un peu plus de l'accord à partir du 7 septembre. L'Iran "reviendra à l'application complète [de l'accord] seulement s'il est capable de vendre son pétrole et de profiter sans entrave de l'argent de ces ventes", a-t-il déclaré, ajoutant que "la proposition de la France va dans ce sens", en référence à une initiative diplomatique poussée par Emmanuel Macron pour éviter la désintégration totale de l'accord de Vienne.