Manifestations planétaires contre les frappes à Gaza
De Sanaa à Damas, en passant par Hébron, Téhéran et Le Caire, les manifestations se sont multipliées dans le monde arabe contre les raids meurtriers menés par Israël, qui ont fait près de 300 morts en 24 heures selon un nouveau bilan provisoire. Pendant ce temps, les dirigeants de la région, profondément divisés, se concentrent sur l'envoi d'aide humanitaire.
Alors que des dizaines de Palestiniens de la Bande de Gaza tentaient de forcer la frontière avec l'Egypte, plus de 50.000 personnes ont manifesté dans une dizaine de villes egyptiennes.
A Sanaa, ils étaient plusieurs dizaines de milliers de Yéménites dans les rues. Dans le centre de Damas, des milliers de Syriens ont protesté contre "l'agression israélienne" et le "silence" des pays arabes. En Turquie et en Irak, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dans une vingtaine de villes.
Des manifestations similaires se sont déroulées dans des camps de réfugiés palestiniens du Liban qui abritent quelque 400.000 Palestiniens. A Beyrouth, les manifestants ont tenté de s'approcher de l'ambassade d'Egypte pour demander l'ouverture des frontières avec Gaza où 1,5 million de Palestiniens sont soumis à un blocus israélien et égyptien. Le chef du Hezbollah chiite libanais, Hassan Nasrallah, s'est adressé ce soir au peuple égyptien. Il les a invité à descendre dans la rue par millions pour forcer l'ouverture du terminal de Rafah, frontalier de la bande de Gaza...
En Europe aussi, la mobilisation a été importante : à Paris, plus d'un millier de personnes ont manifesté au cours de deux rassemblements distincts.
A Londres, des échauffourées ont éclaté devant l'ambassade d'Israël, où s'étaient rassemblés plus de 700 manifestant. A Madrid, des centaines de Palestiniens, de musulmans et de pacifistes se sont aussi rassemblés devant la réprésentation de l'Etat hébreu.
Pendant les manifestations, les raids continuent et une intervention terrestre se dessine... Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a prédit que les combats à Gaza seraient "longs, douloureux et difficiles'' , expliquant que l'offensive était "susceptible de durer plus longtemps que ce que nous entrevoyons à l'heure actuelle''.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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