Cet article date de plus de treize ans.

Lundi, alors que les combats sont toujours concentrés sur Misrata, l'OTAN s'est dit optimiste

"La partie est terminée pour Kadhafi. Il devrait réaliser rapidement (...) qu'il n'y a pas d'avenir pour lui ou pour son régime", a déclaré le secrétaire général de l'OTAN,M. Rasmussen à la chaîne américaine CNN. "Son temps est compté".Le conflit semble s'enliser autour de Misrata (ouest de Tripoli) et dans les montagnes berbères du sud-ouest.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
Anders Fogh Rasmussen, lors d'une conférence de presse, à Bruxelles, le 4 mai 2011 (AFP/GEORGES GOBET)

"La partie est terminée pour Kadhafi. Il devrait réaliser rapidement (...) qu'il n'y a pas d'avenir pour lui ou pour son régime", a déclaré le secrétaire général de l'OTAN,M. Rasmussen à la chaîne américaine CNN. "Son temps est compté".

Le conflit semble s'enliser autour de Misrata (ouest de Tripoli) et dans les montagnes berbères du sud-ouest.

Tout en se disant "très optimiste" quant à un départ du colonel Kadhafi, au pouvoir depuis quatre décennies, M.Rasmussen a réaffirmé que la solution ne pouvait pas être militaire. "Nous avons besoin d'une solution politique" pour sortir de l'impasse, a-t-il insisté.

Depuis que l'Otan, a pris la direction des opérations militaires de la coalition internationale en Libye, plus de 2.260 frappes ont eu lieu pour empêcher les attaques des pro-Kadhafi contre les civils.

La Norvège a annoncé lundi qu'elle réduirait le niveau de sa contribution militaire si l'intervention devait se poursuivre au-delà du 24 juin.

Dans les environs de Misrata, les rebelles ont déclaré avoir renforcé leur contrôle sur la localité de Bourgueya et concentrer leurs efforts" pour conquérir l'aéroport", a indiqué Omar Salem, en charge des opérations.

Un bateau affrété par la Croix-Rouge est arrivé dans la matinée dans la ville assiégée, avec notamment à son bord du matériel médical et de la nourriture pour bébés.

Selon les rebelles, les stocks d'eau et nourriture permettrraient à Misrata, dont les accès terrestres sont coupés, de tenir "un mois encore à peu près".

L'Italie doit fournir des armes défensives
Un porte-parole des rebelles, Saddoun al-Misarati, a rappelé que les armes légères des rebelles à Misrata face aux chars et à l'artillerie des pro-Kadhafi étaient insuffisantes. "Nous voulons des armes qui changent la donne", a-t-il insisté. Ce que Paris refuse. Gérard Longuet, le ministre de la Défense, s'est dit très étonné par les affirmations de l'opposition libyenne selon lesquelles l'Italie allait lui fournir des armes.

"Ce n'est pas l'intention du gouvernement français de délivrer des armes à qui que ce soit à cet instant" en Libye, a déclaré M. Longuet, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue britannique Liam Fox.

Selon des sources du ministère italien des Affaires étrangères, l'Italie va fournir "du matériel d'auto-défense" aux rebelles, mais pas d'armes offensives.

Un regroupement anti-Kadhafi?
Des représentants de 25 villes libyennes sous contrôle des pro-Kadhafi ont par ailleurs prêté lundi allégeance à la rébellion lors d'une réunion à Abou Dhabi. "Nous nous sommes engagés à intensifier la lutte pour libérer nos régions", a affirmé à l'AFP Ali Zeidan, l'un des participants.

D'après un responsable du CNT qui a requis l'anonymat, ce ralliement a déjà commencé à se faire sentir sur le terrain, et "des incidents sont signalés depuis trois jours à Tripoli".

Une jeune femme qui s'était plainte devant la presse internationale à Tripoli d'avoir été torturée et violée par des hommes du régime libyen a par ailleurs été exfiltrée par la rébellion et se trouve au Qatar.

Dans le Sud-Ouest, les contrôles des réfugiés ont été renforcés au poste-frontière de Dehiba, d'où 50.000 Libyens sont passées ces dernières semaines en Tunisie, selon un journaliste de l'AFP.

L'Italie a indiqué pour sa part s'attendre à un afflux de 50.000 réfugiés africains en provenance de Libye et demandé qu'ils soient pris en charge par l'Europe.

Le commandant Hamed al Hafi, chef militaire rebelle, a annoncé que cinquante-sept membres des forces fidèles à Mouammar Kadhafi ont été tués et 17 véhicules militaires détruits lundi lors d'importants combats à l'ouest d'Ajdabiah.

Les combats se sont déroulés aux abords d'Al Arbaïne, un poste avancé à mi-chemin entre Ajdabiah et le port stratégique de Bréga, aux mains de l'armée régulière, a-t-il précisé dans un entretien accordé à la chaîne de télévision Al Djazira, selon Reuters.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.