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Vidéo "Les enfants ont froid et faim, il faut plus d’aide" : au Liban, un hiver rude frappe les réfugiés syriens

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Temps de lecture : 2min
Article rédigé par Aurélien Colly, franceinfo
Radio France

Au Liban, où sont réfugiés un million de Syriens, les camps sont frappés par un hiver rigoureux. Inondations et neige ont déjà provoqué le déplacement de 11 000 réfugiés, et cinq fois plus de personnes seraient menacées dans les prochains jours. 

"Ça fait 15 jours que c’est inondé, il n’y a plus personne ici. Moi je suis venu voir ce qu’il reste", explique Ragheb, le regard vide. Des tentes de fortune éventrées par le vent, de l’eau stagnante à l’intérieur, des affaires personnelles qui flottent à l’extérieur, c’est ce qui reste du camp 014, près du village d’Anjar, au Liban. Ce père de famille syrien fait partie des 300 réfugiés qui vivaient ici. 

Au total, un million de réfugiés ont été accueillis au Liban. Leur retour, souhaité par Damas au nom de la normalisation, a été évoqué jeudi 14 février, à Sotchi, en Russie, lors d'un sommet organisé entre Moscou, Ankara et Téhéran. En attendant, ces réfugiés vivent dans des centaines de camps informels, notamment dans la vallée de la Bekaa, le long de la frontière syrienne. Un secteur soumis à un hiver particulièrement rigoureux : neige, froid, pluies diluviennes et inondations. Comme d'autres réfugiés, Ragheb a été évacué en urgence et réinstallé à quelques kilomètres.

Des camps en zone inondable

"La tente a été inondée en pleine nuit, l’eau a emportée toute nos affaires, ils nous ont sauvés, nous ont emmenés ici, et ont donné une tente à chaque famille", témoigne Kiraz, entourées de ses enfants, expliquant le rôle des ONG libanaises, soutenues par l’ONU, qui relogent dans des tentes neuves, isolées du sol et à l’abri de nouvelles inondations. "On n’a pas de poêle à mazout, les enfants ont froid, ils ont faim, il faut plus de couvertures, plus d’aide", déplore un peu plus loin, Zeinab, avec son bébé dans les bras.

"Le problème, c’est que tous ces camps informels sont situés à côté de rivières ou sur des terres agricoles inondables", explique un volontaire de l’ONG qui gère ce nouveau camp, prêt désormais à accueillir plus de réfugiés sinistrés. Quelque 11 000 réfugiés ont déjà été touchés par les intempéries cet hiver. Mais 50 000 autres seraient menacés par une nouvelle tempête attendue ce week-end...  

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