Cet article date de plus de huit ans.

Unesco: des candidats arabes en lice pour la succession d’Irina Bukova

Un an avant la fin du mandat de la Bulgare Irina Bukova, la bataille pour la succession est lancée. Plusieurs candidats arabes lorgnent la direction de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture qui n’a jamais été attribuée à une personnalité arabe. La bataille est lancée sur fond de divisions.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La Directrice générale de l'Unesco Irina Bukova  (AFP/François Guillot)

Il y a les candidats officiels et ceux qui ne se sont pas encore déclarés. Mais plusieurs personnalités arabes se préparent à succéder à Irina Bukova dont le deuxième mandat expire en 2017. La diplomate bulgare brigue le poste de secrétaire général de l’ONU après avoir été la première femme à diriger l’Unesco.
 
Une opportunité à saisir
L’organisation des Nations Unies qui vient de fêter ses 70 ans n’a jamais été dirigée par un représentant du monde arabe. En 2009, l’Egyptien Farouk Hosni, accusé d’antisémitisme, a été battu lors d’un vote serré qui a permis l’élection d’Irina Bukova. Deux mandats et huit ans plus tard, une nouvelle opportunité est à saisir pour les candidats arabes.
 
Les divisions du Liban
L’ancien ministre libanais de la Culture, Ghassan Salamé, est l’un des premiers à avoir annoncé sa candidature. Il souhaite redéfinir le rôle de l’Unesco pour faire face aux «dérives culturelles et idéologiques qui affectent négativement les relations internationales», a-t-il déclaré à L’Orient-Le Jour. Son projet laisse indifférent le gouvernement de Beyrouth qui soutient la candidature de la collaboratrice d’un milliardaire libanais, délégué permanent de Sainte-Lucie à l’Unesco. L'affaire soulève d'ailleurs l'indignation de nombreux Libanais qui ont lancé une pétition pour soutenir Ghassan Salamé.
 
Le Qatar en campagne
L’ancien ministre qatari de la Culture, Cheikh Hamad bin Abdilaziz al-Kawari, brigue aussi la direction de l’organisation onusienne. Il voudrait incarner «un nouvel élan» à l’Unesco et prône l’éducation comme «meilleure arme contre le fanatisme». Diplomate de carrière, il s’est constitué un vaste réseau international et peut compter sur un soutien sans faille du richissime émirat du Golfe. Le candidat qatari a débuté sa campagne en sollicitant l'appui du Bangladesh.
 
L’Egypte envisage aussi de présenter la candidature du directeur de la Bibliothèque d’Alexandrie, Ismaïl Serageldin, selon des sources diplomatiques citées par l’AFP. Economiste de formation, il a fait la majorité de sa carrière à la Banque mondiale.  

A un an de l’élection, il y a au moins quatre candidats du même groupe arabe qui briguent le poste de secrétaire général de l’Unesco. Si les rivalités et les divisions persistent, ils risquent de rater l'occasion qui se présente. 

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