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Liban : l'armée se déploie dans les stations-service, victimes des pénuries de carburant

Plusieurs établissements ont dû fermer leurs portes, faute de diesel pour alimenter les générateurs privés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des soldats en poste dans une station-service de Beyrouth (Liban), le 14 août 2021. (ANWAR AMRO / AFP)

Des hommes en armes près des pompes au Liban. L'armée s'est déployée samedi 14 août dans de nombreuses stations-service en proie de graves pénuries de carburant. Ces dernières ont été provoquées par la décision du gouverneur de la Banque centrale, qui levé mercredi les subventions sur l'importation de plusieurs biens essentiels, dont les carburants. 

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Dès lors, des files interminables sont apparues devant les stations d'essence. Des camions de distribution de carburant étaient pris d'assaut par des citoyens en colère, rapporte le site du journal libanais L'Orient-Le Jour.

Dans un communiqué, l'armée menace de "perquisitionner les stations-service fermées, de confisquer toutes les quantités d'essence qui y sont stockées (...) et de les distribuer directement et gratuitement" aux automobilistes. Elle déclare avoir déjà saisi plus de 78 000 litres d'essence stockés dans deux stations-service ainsi que 57 000 litres de diesel dans une troisième, dans l'est du pays.

Un hôpital redoute un "désastre imminent"

Plusieurs établissements ont dû fermer leurs portes, faute de diesel pour alimenter les générateurs privés. Les pannes de courant culminent à plus de 22 heures par jour. 

Le American University of Beirut Medical Centre, un des principaux hôpitaux privés du pays, a évoqué samedi un "désastre imminent", se disant contraint de cesser ses activités dans les 48 heures s'il n'obtient pas de carburant. "Quarante malades adultes et 15 enfants, sous respirateurs, mourront dans l'immédiat", s'alarme-t-il dans un communiqué. L'hôpital affirme également que "180 personnes souffrant d'insuffisance rénale mourront intoxiquées après quelques jours (...) Plusieurs centaines de malades de cancer, adultes et enfants, décéderont dans les semaines qui viennent."

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