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"Notre travail, c'est d'assister les forces libanaises" : l'expertise de la police scientifique française bienvenue à Beyrouth

Depuis une semaine, plus de 15 spécialistes tricolores aident les autorités libanaises à découvrir ce qui s’est réellement passé le 4 août dans le port de Beyrouth. Dans ce domaine, la France possède des compétences reconnues.

Article rédigé par franceinfo - Nathanaël Charbonnier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Des médecins légistes examinent le site de l'explosion à Beyrouth, le 6 août 2020. (THIBAULT CAMUS / POOL)

Le savoir-faire de la police scientifique française n’est plus à prouver dans deux domaines. Le premier concerne la recherche des corps, le second l’enquête judiciaire, pour connaître les raisons de l’explosion sur le port de Beyrouth, au Liban, le 4 août dernier. 

"Tout notre travail, c'est d'assister les forces libanaises pour essayer de trouver des indices, de pouvoir éventuellement caractériser des substances, tout ce qui a pu être impliqué dans l'explosion qui a eu lieu", explique Christophe Abraham, technicien en chef de la police technique et scientifique. "Vu l'ampleur de l'explosion on ne trouvera rien d'entier, mais des fragments, des conditionnements, qu'on va pouvoir prélever et caractériser après analyse dans des laboratoires."

Une aide à l'identification des victimes

Un travail capital car l’enjeu est autant judiciaire que politique, mais il ne faut pas oublier l’autre mission tout aussi importante : l’identification des victimes. Un travail éprouvant et technique : "On a ce qu'on appelle les identifiants primaires, qui vont concerner l'ADN, les empreintes digitales et l'odontologie, c'est tout ce qui est dentaire", précise Christophe Abraham. "Les identifiants secondaires sont plus sur le vestimentaire, les tatouages, les cicatrices... On fera un examen minutieux des corps, ou malheureusement des parties de corps, en fonction de l'état de conservation"

Le technicien en chef rappelle que la police technique et scientifique "n'aura pas forcément tous les identifiants primaires, or il faut absolument un primaire pour formellement identifier une victime". L’expertise de la police française a déjà fait ses preuves au moment des attentats, mais aussi lors du tremblement de terre d’Haïti ou encore du tsunami.

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