Sur les marches du ministère des Affaires étrangères, le portrait du président libanais Michel Aoun est jeté au sol puis brulé. Des manifestants, menés par des officiers de l'armée à la retraite, viennent de prendre le contrôle du bâtiment samedi 8 aout. Les Libanais l'avaient promis : ils vont juger leur classe politique."On veut la justice"Partout dans les rues, des manifestants brandissent des potences : ils demandent les têtes de leurs gouvernants. "On veut la justice, je veux quelqu'un qui prenne ses responsabilités", explique un manifestant. Ils étaient des milliers à se rassembler place des Martyrs, symbole de la contestation. "La situation est irrespirable, les yeux piquent. Depuis une heure, la stratégie des policiers est claire : inonder la place de gaz lacrymogènes pour tenter de faire fuir les manifestants", détaille la journaliste Diane Schlienger, présente sur place.