Au Liban, le débat sur le mariage civil se fait via twitter
Le président Michel Sleimane ─ @SleimanMichel ─ s'est prononcé le 27 janvier sur son compte Twitter «pour répondre à l'évolution et aux aspirations du peuple et pour préparer des lois appropriées sur la question du mariage civil».
«Des dignitaires s'opposent au mariage civil mais cela ne change rien à mes convictions et à ma quête pour aiguiller le train sur les bons rails», a-t-il ensuite ajouté.
Après avoir rencontré M.Sleimane, le Premier ministre Najib Mikati ─ @Najib_Mikati ─ a répondu dans la nuit. «Les circonstances actuelles ne permettent pas d'aborder de nouveaux sujets controversés qui divisent», a-t-il écrit en arabe. «Je pense que la question du mariage civil ne peut pas être traitée du haut vers le bas», a-t-il ajouté en anglais, en évoquant la nécessité d'un consensus entre «toutes les parties prenantes du pays».
Dans ce pays qui réunit 18 communautés religieuses, les mariages, divorces et questions d'héritage sont du ressort des autorités religieuses propres à chaque communauté. La loi libanaise n'autorise que les unions religieuses, mais reconnaît les mariages civils contractés à l'étranger.
Les discussions ont été relancées par Khouloud Soukkarieh et Nidal Darwich, un jeune couple chiite et sunnite qui s'est symboliquement marié civilement et a officiellement demandé au ministère de l'Intérieur de reconnaître leur union, ce qui serait une première au Liban.
Quand les couples sont mixtes, l'un des deux époux se convertit à la religion de l'autre, ou les deux fiancés optent pour le mariage civil à l'étranger, souvent dans l'île de Chypre voisine, puis font reconnaître leur union au Liban.
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