Liban : victoire de la coalition pro-occidentale
Quatre ans après l'assassinat de son père, c'est un autre Hariri qui va, selon toute vraisemblance, gouverner le Liban. Saad Hariri, fils de Rafic, se retrouve à la tête de la majorité parlementaire libanaise.
Car la coalition pro-occidentale, dite de "l'Alliance du 14 mars", a officiellement remporté les législatives d'hier, en enlevant 71sièges, sur les 128 du Parlement. L'opposition, emmenée par le Hezbollah, en a 57.
_ Le vote des chrétiens, divisés entre les deux camps, a été crucial et a fait
pencher la balance en faveur de la majorité, notamment dans la grande ville
catholique de Zahlé (est), à Batroun (nord), dans la région du Koura (nord) et
la circonscription à majorité chrétienne de Beyrouth.
Sans attendre, d'ailleurs, les résultats officiels, Saad Hariri a parlé de “grand jour pour l'histoire du Liban démocratique”.
_ Car ce scrutin est un revers pour la coalition emmenée par le Hezbollah, l'allié de l'Iran - pourtant donnée gagnante.
Camp contre camp, le bras de fer peut continuer bien longtemps... Le Hezbollah a déjà prévenu qu'il était hors de question de désarmer. "Il faut que la majorité s'engage à ce que la 'Résistance' soit un sujet non négociable, (à considérer) que ses armes sont légitimes et qu'Israël est un ennemi", selon les mots du député du Hezbollah, Mohammad Raad.
Et Israël n'est pas bien loin... Un ministre a d'ailleurs prévenu : le prochain gouvernement libanais devra empêcher toute attaque anti-israélienne depuis son territoire. Faut-il rappeler l'incursion qu'a menée, pendant l'été 2006, l'Etat hébreu contre le Hezbollah ?
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