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Le ministère tunisien de l'Intérieur a refusé de légaliser cinq formations politiques, dont trois partis religieux

Le Hizb At-Tahrir, le parti As-Salam (de la Paix) et le Parti sunnite tunisien sont des groupes religieux alors que la loi sur les partis interdit les formations politiques fondées sur des considérations religieuses, ethniques, régionales ou de sexe.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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A Tunis, le 22 janvier, après la chute du président Ben Ali. (AFP - Martin Bureau)

Le Hizb At-Tahrir, le parti As-Salam (de la Paix) et le Parti sunnite tunisien sont des groupes religieux alors que la loi sur les partis interdit les formations politiques fondées sur des considérations religieuses, ethniques, régionales ou de sexe.

Le Hizb At-Tahrir, qui avait demandé sa légalisation lundi, veut instaurer en Tunisie un régime basé sur la charia par les moyens politiques mais, s'il le faut, par "la rébellion ou la désobéissance civile", avait déclaré jeudi son porte-parole, Ridha Belhaj.

Ce parti est la branche tunisienne d'une nébuleuse du même nom fondée en 1953 au Moyen-Orient par une tendance extrémiste au sein de la mouvance des Frères musulmans égyptiens et interdite dans les pays arabes.

Le Parti libre, populaire et démocratique et le Parti démocratique libéral tunisien ont essuyé un refus faute d'avoir rempli certains critères prévus par la loi sur les partis.

Il s'agit des premiers partis à se voir refuser l'autorisation dans la Tunisie post-Ben Ali, marquée par une profusion de formations politiques, en majorité de création récente, dans la perspective de l'élection le 24 juillet d'une Assemblée nationale constituante.

Un autre groupe islamiste tunisien, Ennahda, a été légalisé le 1er mars, 30 ans après sa fondation en 1981 par Rached Ghannouchi avec des intellectuels inspirés par les Frères musulmans égyptiens.

Depuis la chute de Ben Ali le 14 janvier, "plus de 70 nouveaux partis ont déposé des demandes de légalisation" et "à ce jour 26 d'entre eux ont obtenu une réponse favorable", a indiqué un responsable du ministère de l'Intérieur.

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