Cet article date de plus de treize ans.

Le Français tué jeudi à Benghazi est un ancien militaire, fondateur et responsable d'une société de sécurité privée

Agée de 47 ans, Pierre Marziali, la victime, avait fondé en 2003 la Secopex qui se présente sur son site internet comme une "société d'appui stratégique et opérationnel" et est installée à Carcassonne, dans le sud-ouest de la France.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Rebelle libyen faisant le V de la victoire (est de la Libye) le 12 mai 2011 (AFP/Saeed Khan)

Agée de 47 ans, Pierre Marziali, la victime, avait fondé en 2003 la Secopex qui se présente sur son site internet comme une "société d'appui stratégique et opérationnel" et est installée à Carcassonne, dans le sud-ouest de la France.

Contactée par l'AFP, la Secopex a reconnu avoir des hommes présents à Benghazi mais s'est refusée à tout autre commentaire. Quatre autres Français ont été arrêtés. La victime, Pierre Marziali, fut sous-officier au sein du 3e régiment parachutiste d'infanterie de marine de Carcassonne.

Selon les mêmes sources spécialisées, les activités de la société ont à plusieurs reprises suscité l'intérêt des services de renseignement français, la Direction centrale du renseignement intérieur et la direction de la protection de la sécurité de la Défense.

En 2008, dans un entretien avec l'AFP, Pierre Marziali affirmait que sa société était capable de "lever 2.000 personnes mobilisables" dans une quarantaine de métiers allant des plongeurs, linguistes aux pilotes d'avions et infirmiers.

Il avait alors annoncé avoir conclu un contrat avec les autorités somaliennes pour lutter contre la piraterie maritime, avec notamment "la création d'une unité de garde-côtes" et "la formation de la garde" présidentielle. Mais aucune activité concrète ne semble en avoir découlé, a affirmé une des sources interrogées par l'AFP. Selon une de ces sources, M. Marziali avait un rendez-vous avec des responsables des rebelles libyens à Benghazi.Si les activités de conseil et de formation militaires sont autorisées, la fourniture de mercenaires à l'étranger est interdite par la loi française.

Du travail pour les sociétés travaillant dans la sécurité
Benghazi, la "capitale" des rebelles, qui se trouve à plus de 200 km du front, est généralement considérée comme relativement sûre.

Récemment, d'anciens militaires français circulaient à Benghazi, prospectant pour d'éventuels contrats dans le secteur de la sécurité privée, selon un journaliste de l'AFP sur place.

L'AFP a notamment rencontré à Benghazi des employés de Secopex, une société basée à Carcassone (sud-ouest de la France), qui cherche à se développer en Libye dans le secteur de la sécurité. Contacté par téléphone à son siège, Secopex a opposé un "non commentaire" à l'information sur le Français tué.

Pendant les affrontements entre les rebelles et les forces pro-kadhafistes en Libye, plusieurs Occidentaux ont trouvé la mort. Des Libyens possédant la nationalité d'un pays européen ou des Etats-Unis sont morts au combat.

Trois journalistes ont également été tués: l'un travaillant pour la chaîne Al-Jazeera, et deux photographes de guerre, Chris Hondros et Tim Hetherington. Des reporters ont également été blessés tout comme un blogeur français touché par une balle au cou durant le siège de Misrata.

Une dizaine de journalistes ont été capturés par des soldats de l'armée de Mouammar Kadhafi et libérés. Quatre d'entre eux sont toujours en détention on n'ont pas donné de nouvelles.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.