La veuve de Yasser Arafat veut "contester" le rapport français sur la mort de son mari
Doutant des conclusions du rapport français, Souha Arafat va réclamer un complément d'expertise aux juges d'instruction de Nanterre.
Souha Arafat ne croit pas en une mort naturelle de son époux. La veuve du dirigeant historique palestinien Yasser Arafat a indiqué, vendredi 6 décembre, qu'elle allait "contester" devant la justice française le rapport d'analyses français, qui écarte la thèse de l'empoisonnement. "Une demande de complément d'expertise va être déposée dans les prochains jours", a précisé le cabinet de l'avocat français de Souha Arafat, Me Pierre-Olivier Sur.
"Il y aura une rencontre entre les experts français et suisses dans les prochains jours pour discuter des rapports et les confronter", affirme Souha Arafat, soulignant les conclusions contradictoires entre les expertises suisse et française à partir des mêmes échantillons biologiques prélevés sur la dépouille. Elle s'était dite, mercredi, "convaincue que le martyr Arafat n'est pas décédé de mort naturelle".
D'où vient le radon retrouvé dans les échantillons ?
L'un des auteurs du rapport suisse, le Dr François Bochud a affirmé, mercredi, ne pas comprendre comment ses collègues français étaient parvenus à ces conclusions. "C'est très difficile de suivre leur raisonnement", a-t-il souligné après lecture du document, dans lequel les Français estiment que les fortes doses de radon sont dues à l'environnement extérieur.
Les causes de la mort d'Arafat, le 11 novembre 2004, dans un hôpital militaire français, n'ont jamais été élucidées. Nombre de Palestiniens soupçonnent Israël, qui a toujours nié, de l'avoir empoisonné, avec des complicités dans son entourage.
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